Après avoir laissé une bonne partie de leur fan base sur le carreau il y’a quatre ans, les Arctic Monkeys reviennent sous la lumière des projecteurs avec un nouveau single qui risque à nouveau de pas mal diviser de par son atmosphère et ses sonorités.
Dire que Tranquility Base Hotel & Casino est un album clivant est un doux euphémisme. Adulé par certains, conspué par d’autres, il est en tout cas à noter qu’il aura fait couler beaucoup d’encre dû à sa prise de risque. Certains fans y ayant même vu une trahison ! Comment le groupe qui, en 2006, avait redonné ses lettres de noblesse au Rock Anglais et aussi sorti l’un des plus grands disques de la dernière décennie avec AM, a pu sortir une sorte de Space Opéra Jazzy, dépouillé à souhait et aussi déroutant ?
Si l’on s’attarde quelque peu à leur évolution discographique, on y remarque que les Arctic Monkeys sont en permanence à la recherche d’une évolution sonore constante, de la faire façonner et de sans cesse vouloir sortir de leur zone de confort. Que ça soit en partant enregistrer un album avec des tendances psyché dans le désert avec Humbug ou bien même de s’aventurer sur des territoires Shoegaze avec Suck It And See, les britanniques ne se sont jamais contentés de rester sur leurs acquis. Alors oui évidemment, avec un peu de recul, le virage pris avec leur précédent disque n’est clairement pas surprenant. Que l’on aime Tranquility Base Hotel & Casino ou non, ne vaut-il pas plutôt un groupe qui recherche sans cesse à repousser ses limites, plutôt que de constituer une carrière sur des gimmicks et un styme vu et revu ?
Au vu de cette discographie riche et variée et à l’annonce de The Car, il est donc légitime de se poser cette question : Vont-ils continuer sur la lancée du disque précédent ? Vont-ils retourner aux sources ou alors expérimenter une nouvelle fois ? L’écoute de leur nouveau single nous offre un peu de tout ça à la fois.
Tout d’abord sachez que si le piano présent tout du long de leur précédent précèdent effort vous avez dérangé, fuyez car ce dernier fait un retour en grande pompe sur ce There’d Better Be A Mirrorball. L’ambiance général typée années 50’s/60’s du titre nous montre cependant cette envie de vouloir revenir sur Terre après avoir salué les étoiles. On retrouve aussi pas mal de caractéristiques et de similarités avec leurs ballades sortis précédemment, et notamment des titres comme Mad Sounds, N°1 Party Anthem ou encore I Wanna Be Yours, tous trois présents sur AM. De très beaux arrangements de cordes frottés et une batterie toute en douceur viennent s’ajouter à cela afin d’apporter une certaine majestuosité à l’ensemble.
Les Arctic Monkeys, bien que n’ayant plus rien à prouver, nous montre donc avec ce nouveau morceau qu’ils n’ont pas perdu de leur superbe, ni que leurs envies créatrices se ternissent. Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire le 21 octobre prochain : monter dans la voiture des britanniques et nous laisser embarquer dans ce voyage qu’ils semblent vouloir nous proposer cette année.