Catatonie : état de passivité, d’inertie motrice et psychique, alternant souvent avec des états d’excitation, caractéristique de la schizophrénie.
Vous la sentez ? Je sais que vous pouvez le sentir, ce doux fumet de maladie mentale. Bienvenue dans l’univers de The Amity Affliction. Les Australiens officient depuis plus de quinze ans, et vont sortir Everyone Loves You… Once You Leave, leur septième album studio, le 21 février prochain. Pour faire la promotion de ce nouveau long jeu, la bande de Joel Birch a publié trois singles. D’abord « All My Friends Are Dead », puis « Soak Me in Bleach », et enfin « Catatonia ». C’est sur ce dernier que nous allons nous pencher.
À l’instar des deux autres titres, « Catatonia » revient aux sources de The Amity Affliction. On oublie les synthés et les touches électros, expérimentés sur Misery (2018). Ici, on retrouve les grosses guitares, la formule metalcore 101, avec le combo couplet crié de Joel Birch / refrain chain clair d’Ahren Stringer. C’est classique au possible, mais c’est efficace.
Globalement, pas la peine de pousser l’analyse très loin. « Catatonia », c’est 3’38 de patates dans la face, avec un refrain qui calme un peu le jeu, et qui fait écho au titre de la piste. « I know that I should be happy // I know that I should be all these things // It’s just that the weather keeps on changing ». On connaît les démons que combat quotidiennement Joel Birch, cette chanson ne fait pas exception. Santé mentale, dépression, idées noires, c’est le fond de commerce dont la bande n’a jamais dévié. Parfois un peu redondante, la formule fait régulièrement mouche. « Catatonia » se range dans cette catégorie.