Quand cette idée, qu’est Granny Smith, a été lancée, il y’a plus de 3 ans maintenant, on se serait jamais imaginé tout ce qui nous est arrivé. Des petites chroniques sur Facebook au site. Des petits concerts aux festivals. Et puis, il y’a eu ce 17 mars, date à laquelle nous avons reçu ce mail, disant qu’on serait accrédité pour le concert d’Ennio Morricone.
Je n’y ai pas cru, même lorsque j’ai reçu mon pass. D’ailleurs, je crois que je n’y crois toujours pas. Parce que ce concert était juste incroyable. Ce qui me permet de vous dire qu’en 2 rendez-vous musicaux avec la Halle Tony-Garnier, je n’ai pas été déçu par le son. Et en même temps, c’est compréhensible que le son ait été au top pour le concerto du maestro Morricone.
Cet homme a 86 ans, et ne s’arrête pas de composer. Dans un discours pré concert, dans la langue de Machiavel, Ennio Morricone nous explique qu’il nous fait l’honneur de nous présenter une musique inédite, tirée d’un film réalisé par un Lyonnais. En cette occasion, il souhaitait nous faire ce plaisir. De quoi lancer parfaitement son premier set, d’une heure.
Le concert se décomposait en 2 sets d’une heure, avec un entracte de 10 minutes entre les 2 sets. Et cet entracte était nécessaire pour récupérer de la gifle reçue lors du premier set. On a pu s’apercevoir du génie de composition du maestro, bien encadré dans sa soirée par un orchestre de très grand niveau. Et puis, arriva « The Ecstasy of Gold », le point commun entre mes 2 escapades dans cette salle. Chanson utilisée par Metallica pour ouvrir ses concerts, Ennio décide de clôturer son premier set par ce chef d’oeuvre. Il prend soin en préambule d’aller chercher la diva qui posera sa voix sur sa musique. Et ce fut grand. Juste grand.
Remis de mes émotions, le deuxième set commence, par la musique du film « Le Professionnel », ou « Chi Mai ». Donc autant dire qu’en terme de gifle, ça se pose là. Un deuxième set grandiose, terminé en apothéose par « On Earth as it is in heaven ». Jusqu’à la dernière note, le public était bouche béé, ébahi par ce qu’il voit et entend ce soir. Une fois terminé, la Halle s’est levée comme un seul homme, et a donné au maestro, 5 bonnes minutes d’ovation méritée. Mais monsieur Ennio Morricone en avait encore sous la pédale. Puisqu’il décide d’offrir 3 rappels au public Lyonnais. « CHi Mai », « The Ecstasy of Gold » et « On Earth as it is in heaven ». Pour terminer la soirée en beauté.
Près de 3h de show, de musique intense et incroyable. Avec comme petit regret, la non présence de « L’homme à l’harmonica », mais après ce que j’ai eu la chance de vivre, c’est dérisoire. Cet homme mérite le surnom de génie, de légende, de tout ce que vous voulez. Parce qu’il mérite tous les superlatifs existants comme surnom. Merci pour ce concerto maestro. Merci du fond du coeur.