Il était temps que la petite pomme Granny Smith traverse les frontières à la recherche de nouvelles salles et de nouvelles sensations. Pour cette première, l’exportation de la Granny s’est effectuée en direction de Genève, ville Suisse abritant le siège de l’OMS, de l’OMC et surtout de l’Usine, salle de concert qui nous intéresse dans ce live-report.
Composée de plusieurs étages, et de plusieurs « pôles », l’Usine est éclectique dans sa programmation, puisqu’on peut assister à des films, des pièces de théâtre ou encore des concerts. Mais ce soir, ce qu’on veut, c’est du violent, du lourd, du chant à plusieurs voix, de la barbe et de la testostérone. Bref, on veut Mastodon.
Éliminons d’entrée de jeu le gros point noir de cette soirée : la setlist. Connue d’avance. Le quatuor Américain ne daigne pas en changer, tout au long de leur tournée. Pour un groupe ayant 6 albums, et un gros nombre de tueries, c’est quelque peu décevant. De plus, le temps de jeu aurait pu (dû?) être un peu plus long : 1h20 à peine, c’est assez léger.
Mais bon, pour une fois, arrêtons de râler, place au spectacle. Le concert démarre par « Tread Lightly » comme sur leur dernier album Once More Round The Sun, fortement représenté avec 7 morceaux joués (qui a dit « sur-représenté » ?) , dont un enchainement « The Motherload », « Chimes at Midnight » et « High Road », très efficace.
Le show des Géorgiens (Non, il ne sont pas ex-soviétiques, ils sont d’Atlanta, USA. Géorgie) est d’ailleurs efficace et parfaitement rôdé : les 4 Ricains sont énergiques, carrés, et parfois surprenants, surtout dans les harmonies vocales emmenées le plus souvent par Brann Dailor, batteur polyvalent (c’est lui qui a le chant lead sur « The Motherload», par exemple) .
Les 6 albums sont tout de même représentés, et si on peut légitimement regretter l’absence de « Blood and Thunder » dans cette setlist, il est impossible de sortir de l’Usine sans s’être pris une gifle. Les gars d’Atlanta savent ce qu’ils font, pour notre plus grand bonheur.