Derrière The Algorithm se cache un homme, Remi Gallego qui s’occupe de toutes les parties sonores. Que ça soit la guitare, la batterie ou toutes les couches électroniques, Rémi compose tout et fabrique tout, tout seul. Avec un son et un style assez particulier, il a réussi à se faire un nom dans l’univers métal, mais c’est sur scène que la hype Gallego s’est amplifiée. Après 2 albums encensés par la critique et diffusés par Basick Records, The Algorithm a débarqué chez FiXT Music pour son 3ème opus, Brute Force.
Musicalement, on alterne entre des sonorités Djent et des passages électroniques assez brutaux. Aussi, on retrouve pas mal de références geek disséminées un peu partout. Car oui, Remi est un geek, et ne croyez pas que je le dénonce, au contraire, j’en suis fort joyeux. Monsieur Gallego est un maître d’internet, et on le voit dans ses publications sur les réseaux sociaux ainsi que dans sa relation avec Gerard Depardieu, running gag qu’il a créé et qui fait partie de l’univers de The Algorithm. Sur le dernier morceau de l’album « Trojans (Hard Mode) », remix de « Trojans » qu’on retrouve sur Polymorphic Code (Son premier album), on retrouve des extraits d’Eddy Malou ou encore Sylvain Durif, deux personnages importants de la sphère internet Française. A cela, on peut ajouter la fin du morceau, digne d’un Youtube Poop auditif. Du grand art.
Mais la musique de The Algorithm ne tourne pas qu’autour d’Internet, et on peut retrouver des morceaux plus « classiques » du bonhomme avec « Pointers » ou « Floating Point », des morceaux aériens comme « Userspace » dont certains passages rappellent Mogwai ou tout autre groupe de Post-Rock. Ou encore on peut trouver « Deadlock » en featuring avec Igorrr, de son vrai nom Gautier Serre, baron du baroquecore, personnage aussi taré que Rémi. Et cette chanson est complètement folle, de son intro digne d’une VHS des années 90, à son riff hyper gras et lourd. Un des meilleurs sons de Brute Force.
Au final, on se retrouve avec 10 chansons abouties qui s’enchainent parfaitement. On n’est jamais lassé et on se laisse prendre au jeu de la réécoute assez régulièrement, tant les morceaux sont riches et formidables. Est-ce qu’on vous conseille cet album ? Évidemment ! Mais on est conscient que Brute Force, et plus largement la musique de The Algorithm, est quelque peu particulière. Cependant, si la musique électronique et le metal ne vous déplaisent pas, alors foncez. Consommez du Made In France un peu !