Au début des années 90, le Metal c’est pas trop ça. Metallica sort son black album en 91 et débute sa période de vache maigre musicale, d’autres historiques comme Anthrax vont modifier leur son pour toucher un public plus large, le grunge explose, bref, ça va pas fort. (Je vous glisse la vidéo d’Enjoy The Noise qui explique très bien cette période)
Pourtant, en 1990, Dave Mustaine et son équipe va mettre une gifle énorme dans la gueule des fans avec un album devenu légende : Rust In Peace.
Sorti il y a 26 ans et un jour (Ouais, bon ne jugez pas), il possède une des pochettes les plus iconiques du groupe. On retrouve Vic Rattlehead, la mascotte, dans le hangar 18 au dessus d’un cadavre d’extraterrestre avec en fond, les chefs d’états des plus grandes puissances de l’époque, USA, URSS, RDA, UK et Japon. De surcroit, la pochette possède une couleur bleue qui la rend encore plus reconnaissable.
Au niveau du line-up, on retrouve le quatuor le plus fort de l’histoire du groupe avec toujours Mustaine et Ellefson, rejoints par Nick Menza aux Futs et Marty Friedman à la deuxième gratte. De quoi donner des riffs, des solos, des fills et des lignes de basse d’une qualité supérieure.
Première chanson, « Holy Wars… The Punishment Due ». Coefficient de parpaing dans ta gueule : 100%. Un riff légendaire, un premier solo au top, une batterie surpuissante et un groove assez incroyable. Puis la chanson va connaitre un premier changement de rythme, un ralentissement pour caler des solos assez dingues. Tout ça pour repartir sur le riff principal histoire de t’achever comme il faut.
Mais si jamais t’es encore en vie, « Hangar 18 » arrive avec son intro puissante. Et c’est comme ça avec toutes les chansons. Des riffs qui ne sont pas là pour enfiler des buchettes, Dave Mustaine au top vocalement, un basse/batterie niveau Champion’s League et des solos qui montrent le talent du duo de gratteux, notamment avec « Tornado Of Souls ».
Ce qui fait la puissance de Rust In Peace, et le fait qu’on en parle encore 26 ans après sa sortie, c’est la régularité et la constance. Du début à la fin, les chansons s’enchainent sans fausses notes, sans sortie de route. En 1989, Megadeth était dans l’ombre de Metallica, un an plus tard, Megadeth a montré qu’ils avaient les épaules pour être dans la lumière.