C’est un projet dont la création remonte à il y a 2 ans maintenant. Brent Hinds (Mastodon) & Ben Weinman (The Dillinger Escape Plan), déjà potes à la base, se réunissent pour réaliser le projet GTO ou Giraffe Tongue Orchestra. Il aura fallu attendre fin septembre 2016 pour voir un album débarquer. Peut-on dire que plus c’est long, plus c’est bon ?
Mais ici, on était quand même bien hypés vu le casting proposé. Outre les 2 zozos cités dans l’intro, on retrouve William DuVall au chant (Alice In Chains), Pete Griffin à la basse (Dethklok) & Thomas Pridgen aux futs (The Mars Volta). Voilà pour le 5 majeur, mais dans la rotation, on peut trouver sur 2 titres Jon Theodore (Batteur, Queens Of The Stone Age) ou bien des choeurs effectués par Juliette Lewis, notamment sur la chanson « Back To The Light ». D’ailleurs, cette dernière a longtemps été considérée comme la chanteuse de GTO, avant que DuVall soit officialisé à ce poste.
En juin dernier, « Crucifixion » était dévoilée pour confirmer l’arrivée de l’album et relancer la hype, suivie quelques semaines plus tard de « Blood Moon », et ces 2 singles sont assez caractéristiques de ce qu’on peut retrouver dans ce Broken Lines.
D’un côté, on retrouvera des chansons « rentre-dedans » avec « Adapt Or Die » ou encore « Broken Lines » qui sont dans un créneau similaire à « Crucifixion ». On retrouve un riff puissant, une batterie présente, un jeu de basse assez lourd et la voix de Willie pour porter le tout. C’est très efficace et on pourrait déceler quelques petites inspirations des groupes respectifs des membres, notamment Mastodon et TDEP.
De l’autre, on a « Blood Moon » qui est dans un registre plus groovy/funky. Et on va retrouver cet aspect dans un bon nombre de titres comme « Everyone Gets Everything They Want », ou la très bonne « No One Is Innocent », qui est le morceau essentiel. Et ce qui porte le funk de l’album, c’est le Basse/batterie, notamment le jeu en nuance de Pridgen qui excelle sur cet album. De plus, DuVall arrive à s’adapter aux différentes orchestrations et aux différents tons donnés aux morceaux, et il montre l’étendue de sa palette vocale de qualité, bien que certains le considèrent comme le maillon faible.
Au final, ce projet est plus complet qu’il n’y paraît et on peut aussi retrouver des inspirations venant du Surf Rock ou bien du Blues. Broken Lines est arrivé accompagné d’une attente et d’une hype qu’on peut considérer comme comblées. C’est un excellent album qui s’écoute, se réécoute, s’apprécie, se savoure et se partage. Ce n’est pas du Mastodon, ni du Alice In Chains, encore moins du TDEP et c’est tant mieux. Ils piochent un peu de partout pour nous fournir un bel objet auditif qu’on vous recommande donc chaleureusement. Validé/20