Sacré morceau aujourd’hui. QOTSA est de retour avec son 7ème album et c’est un véritable duel qui est en train de s’affronter dans le cortex cérébral de votre chroniqueur préféré après Philippe Manoeuvre. Villains : Bon ou mauvais album ?
Qu’il est difficile pour un groupe de passer après un album réussi. Dans le cas de QOTSA, il faut succéder à l’excellent Like Clockwork. Pour se faire, pas de guests, une formation identique à ce qu’on avait en 2013 et Mark Ronson en producteur. Et rien que cette dernière info avait fait naître des interrogations auprès des suiveurs du groupe. Comment est-ce qu’un maître de la pop allait réussir à dompter une bête sauvage telle que QOTSA ? La réponse est simple, en l’adoucissant.
Josh Homme avait sûrement besoin d’un exutoire après ce que les Eagles Of Death Metal ont vécu en 2015. Il avait envie de nous faire danser et on le sent dès le premier single « The Way You Used to Do ». On retrouve ça sur le morceau d’ouverture « Feet Don’t Fail Me ». Ce qui est assez marquant c’est la prod qui est plus lisse, plus pop, plus Mark Ronson. Et cette touche empiète sur tout l’album, laissant un arrière goût de regret quand on voit ce qui compose ce Villains.
Sauvé est un bien grand mot, mais disons que cet album n’est pas un gâchis total grâce aux morceaux qui ont un aspect plus sombre dans leur approche, comme l’enchaînement « Domesticated Animals »/ « Fortress » qui est le highlight de ce disque. Le premier morceau cité qui possède une montée en puissance géniale et qui malheureusement nous laisse sur notre faim. Au bord de la jouissance pour mieux débander. Terrible constat. Le second cité est incroyable. Que ça soit par son riff de guitare, ses parties de clavier, la voix d’Homme ou même la fin, c’est un vrai coup de coeur.
Malheureusement, il n’existe pas de chansons qui sont des « Instant Classic » comme pouvaient l’être « I Appear Missing » sur Like Clockwork malgré « Villains Of Circumstance », morceau clôturant ce Villains et étant quand même une très belle chanson, mélancolique, proche de la ballade. Ce qui reste autour de cet album, c’est qu’on ne sait pas sur quel pied danser. Tantôt pop, tantôt plus sombre, cette 7ème production est déroutante. On retrouve sur certains titres des influences des anciennes sorties de QOTSA, mais sans avoir la joie de les retrouver. Mais à coté de cela, on a des chansons qui sont superbes. Pour répondre à la question du chapô, il n’est ni bon ni mauvais. Mais il ne laisse pas indifférent et il mérite plusieurs écoutes. Contrat réussi pour la bande à Josh Homme.