L’actualité musicale a été marquée par le décès de Malcolm Young, guitariste légendaire d’AC/DC, à l’âge de 64 ans, des suites de sa maladie. Mais on va s’attarder sur un autre départ, beaucoup plus festif, et beaucoup plus joyeux.
Charles Manson est un sale type. Personne ne viendra débattre la-dessus. Condamnée à la peine de mort, commuée en prison à perpétuité, le gourou de la Manson Family s’est éteint à l’âge de 83 ans sans émouvoir une seule personne, à part peut être Marilyn Manson. Mais si on vient à parler de ce personnage, c’est à cause de l’été 69. Il utilisera l’album Blanc des Beatles pour justifier ses atrocités avec notamment la chanson qui sert pour ce Music Monday.
Helter Skelter, que l’on peut traduire par toboggan à hélice, est une attraction de fête foraine bien connue. C’est surtout le titre d’un des morceaux les plus violents jamais composés par les scarabées. Le riff est saignant, le chant est limite crié. L’intention de cette chanson est de vouloir être rock n’roll et ça marche. Dire que tout part à la base d’un article de presse.
En 1967, un quotidien anglais annonce une chanson de rock qui dépasse ce qui avait été fait auparavant, dans la structure, la puissance etc. Paul McCartney est donc intrigué et se lance dans l’écoute de « I Can See For Miles » des Who. Le bassiste est très déçu de cette chanson, qu’il trouvera beaucoup trop lisse, et se met donc en tête de faire un vrai morceau brutal pour les canons de l’époque. En 1968 sort donc le White Album avec « Helter Skelter » dans la tracklist, son précurseur du hard rock. Un an plus tard, les 4 garçons dans le vent remettaient ça avec Abbey Road, qui contenait « I Want You (She’s So Heavy) », précurseur dans le stoner rock.
On ne pouvait finir cette chronique en parlant du mythique « I Got Blisters On My Fingers » de Ringo Starr, gardé au montage final par le producteur légendaire des Beatles, George Martin. 26 minutes d’enregistrement pour ce morceau, poussant au cri final du batteur, éreinté par les nombreuses prises.