Sortez les chapeaux pointus, les langues de belle-mère et le champagne. On célèbre un anniversaire aujourd’hui. Partons au Canada si vous le voulez bien.
Doit-on vous présenter Rush ? Ce n’est pas la première fois que le trio de rock progressif Canadien est la vedette d’un article. On ne le répètera jamais assez, ce groupe est sous-côté dans nos contrées. Il est impensable qu’un groupe aussi important du rock prog ne soit passé qu’une seule fois en 40 ans de carrière dans l’Hexagone. Parmi leur discographie, un album est souvent mis en avant comme étant leur meilleur. Coïncidence, c’est celui qui fête ses 37 ans aujourd’hui.
Moving Pictures est sorti le 12 février 1981. 3ème au Billboard 200 et aux charts Anglais, ainsi qu’une première place au Canada. Près de 4,5 millions d’exemplaires vendus et des morceaux devenus des classiques. L’ambition de Rush était de se rapprocher des diffusions radios. Ce qu’ils ont obtenus avec « Freewill », « Red Barchetta » ou encore « Tom Sawyer ». Mais ils n’oublient pas leurs racines prog avec « Witch Hunt », « The Camera Eye » et ce qui nous intéresse ici « YYZ ».
Les morceaux instrumentaux de Rush sont tous des moments de grâce et de folie. Dans leur composition, leur construction, il est impossible de rester impassible devant les lignes de basse de Geddy Lee, les riffs de guitare d’Alex Lifeson ou bien les breaks de Neil Peart. Avec « YYZ », on a la quintessence de la technicité des Canadiens. De l’intro reprenant, en morse, le code international de l’aéroport de Toronto, aux ponts ou la batterie & la basse se répondent, en passant par le solo de gratte, tout est formidable. Et puis, histoire de couronner le tout, en live c’est encore plus impressionnant.
Rush c’est malheureusement terminé. La vieillesse et la fatigue ayant usé les membres qui ne peuvent plus faire de tournée, surtout Neil Peart, atteint d’arthrite. Fort heureusement, ils nous lèguent un paquet d’albums de qualité. De quoi s’occuper en attenant l’année 2112 par exemple.