Clément François Claude Marie François Pierre (dit François Claude) naît un beau jour de mai dans la petite commune de Saint-Fleur-en-Moselle, charmant hameau qui ne se trouve pas vraiment à côté du canal de Suez. Durant sa jeunesse, il est militant de la France Insoumise et se trouve dans tous les traquenards de feignasses où on se tire mutuellement sur le zizi en chantant des chants révolutionnaires dont tout le monde se fout. Il se qualifie en championnat de bière pong mais perd en finale contre un Zadiste anémique et crasseux.
C’est dans ces festivals de trou du cul sans avenir et sans couilles qu’il fait la connaissance de Jo, Pierrick, Clémence et Agatha, une bande de vagabonds portés par leurs vêtements et dont l’odeur corporelle est tellement prononcée qu’elle semblait même les précéder. C’est dans ces même lieux que sévissait le désormais célèbre Lionel, à l’époque apprenti percussionniste / expert du forage de tympan, et dont la collection de timbre fiscaux a pris, depuis lors, l’importance qu’on connaît.
Alors, pas besoin d’être biographe pour deviner la suite : C’est autour du stand de merguez végan qu’ils font la connaissance d’Odran, Bozonnet et Philippe, trois énergumènes du même tonneau que tout ce ramassis de mange-merde : les gars sont pieds nus et prennent une douche quand dieu leur crache au cul. Ces trois là jouent du trombone, de la trompette et du saxo pour impressionner les étudiantes dans les meeting. Tous les soirs, ils dévoilent un petit répertoire qui a beaucoup de succès auprès du public altermondialiste de la place Didier Deschamps de Saint-Etienne (où ils errent, soit dit en passant).
François Claude se dit qu’il y a un coup à jouer. Lui, le chanteur de salle de bain qui mélange le lexomil à la Rince-Cochon, il sent un truc (non, ce n’est pas l’odeur de Jo, Pierrick, Clémence et Agatha, mais merci de votre attention…). Il se dit qu’il y a quand même moyen de renverser ce système de fumier si on s’y met à 13. Et ça tombait très bien, puisque v’la t’y pas qu’un soir, un mec se pointe en faisant des sons de dauphins avec sa bouche. Le type s’approche pour leur tendre un pétard. Il s’assoit, lâche un pet nourri dont la teneur est remarquable et tente un trait d’une rare intensité : “Voilà les gars, c’est ça le pouvoir des infra-basses”. Ce génie du sphincter, c’était Romain, qui ne se déplaçait jamais sans son fidèle Loïc, bien moins loquace que son camarade, mais déjà virtuose du claquage de cuissard avec le plat de la main.
Une voix discrète, celle de Joanna la poissonnière discount, scandait des poèmes beat tandis que tous le monde s’envapait sévère au son d’une musique bien trop lente et dont les basses étaient si forte qu’on sentait les vibrations jusqu’en Jamaïque.
C’était décidé, ils allaient faire la musique du futur. Ils furent rejoint progressivement par Guz, un étonnant garçon qui faisait des imitations de Pierre Bellemare avec ses fesses.
Et là, PROSPER, Youplaboom, attention, magie, c’est une révélation : les voilà parti pour se chauffer sur des reprises de Kool & The Gang ! Qui l’eût cru ? Leur musique suinte le strass tellement fort qu’il a fallu créer une formule spécial d’après soleil.
Quand on demande à François Claude de résumer en quelques mots la musique de cette formation, il répond : “Sexy, cool, turquoise” Ce que l’histoire retient, c’est deux albums de disco revival dont la qualité est bien meilleure qu’une batucada sur la saône un dimanche de juin.
D’ailleurs, nos amis n’ont gardé de clodo que le nom car ils sortent dès demain une édition collector de leur album “Suce Pute Coke” et qu’ils seront également programmé à Theizé Plaisir en 2018. Une belle revanche sur la vie pour cette solide équipe de branleurs qui a décidé de prendre la vie du bon côté.
Écrit par Jimmy Kane
Photos et Vidéo : Marc G. Alfano (Marco Si)