Tout juste sorti de votre consultation avec le Docteur Granny, vous revoilà pour une nouvelle dose de Music Monday. Il y a-t-il une continuité scénaristique dans les articles du Granny Smith Cinematic Universe ? À peu près autant qu’il y a de continuité dans les paroles de Dance Gavin Dance. Donc finalement très peu.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Dance Gavin Dance, c’est un groupe qui oscille entre le post-hardcore, le rock expérimental, progressif, le math rock et le funk rock. Autant dire que le spectre est assez large. Ce qui s’explique par moult évolutions au sein de la lineup. Notamment du côté des frontman à la voix claire. Si Jon Mess a toujours assumé le rôle du crieur de service (sauf entre 2008 et 2010), il a officié d’abord aux côtés du sulfureux Jonny Craig. Puis il y a eu un bref intermède avec Kurt Travis, et depuis 2012, c’est Tilian Pearson qui a repris le flambeau. Au fil des années, DGD a multiplié les sorties, avec beaucoup de réussites et peu de ratés. Leur neuvième album studio, Afterburner, est prévu pour le 24 avril prochain. Puisque vous avez lu le titre de ce Music Monday, vous savez donc qu’on va se pencher sur le premier single, « Prisoner ».
On ne va pas tourner autour du pot indéfiniment. « Prisoner » est la parfaite introduction à l’univers de Dance Gavin Dance, version Tilian Pearson. L’ancien frontman de Tides of Man, Saosin ou encore Emarosa combine sa douce voix avec les cris de Jon Mess, tandis que derrière les deux hommes, Will Swan enchaîne les riffs déjantés à la guitare. Si vous en avez l’occasion, écoutez les versions instrumentales des compositions du groupe, l’influence du guitariste sur les compositions de Dance Gavin Dance est impressionnante.
Alors de quoi parle « Prisoner » ? Allez savoir. C’est aussi la patte du quintet d’écrire des lyrics qui ne semblent avoir aucune logique. On pourrait simplement assumer que les 3’46 » du morceau nous narre la vie d’un prisonnier. Mais si le morceau est une longue métaphore, il y a un sacré paquet de nœud à démêler.
Nonobstant ces paroles incongrues, le tout est entraînant. On hoche la tête, on tape du pied, et on attend avec une certaine impatience la livraison complète. Personnellement, je n’avais pas été totalement emballé par Artificial Selection, malgré quelques franches réussites. Mais je maintiens ma confiance en Dance Gavin Dance pour sortir une nouvelle pépite dans sa discographie.