Changement de registre cette semaine puisque je vous emmène à Salt Lake City pour parler post-hardcore avec le groupe Eidola.
Pour être honnête avec vous je ne suis pas le plus grand fan de post-hardcore qui soit, c’est un genre musical que je respecte énormément mais hormis quelques pointures, j’en suis vite fatigué. Eidola possède absolument tous les éléments pour me fatiguer dans sa musique, c’est très américain dans l’approche, le chant clair est consistant avec le style et c’est parfois très auto-centré. Sauf que ça marche complètement et mes oreilles accrochent à tous les éléments supplémentaires que le combo initie dans sa musique, ils réussissent là où j’ai décroché depuis longtemps avec Dance Gavin Dance.
En effet réduire Eidola au post-hardcore n’est pas faire justice à la musique du combo qui va piocher aussi dans le math rock, le metalcore et un côté progressif aussi je trouve. Tout cela est mis en lumière sur le dernier album du combo, The Architect, qui a vu le jour cette année. L’arrivée de Sergio Medina à la guitare semble avoir donné un grain de folie supplémentaire au groupe, et on se retrouve avec des pépites comme « Tetelestai » ou « Unequivocal Nature » par exemple.
Par contre sur le chant rassurez-vous on est sur du classique dans le style avec le chant clair assez haut d’Andrew Wells et celui plus crié du guitariste Matthew Dommer. Foncez sur Eidola et sur The Architect, vous ne regretterez pas les quarante-cinq minutes de musique.