En ce Blue Monday, jour soi-disant le plus déprimant de l’année, on se penche sur le dernier single de Muse. Est-ce que le trio Anglais va continuer sur sa « fabuleuse » lancée post Simulation Theory ?
Lorsque Muse sort une nouvelle chanson, les journalistes et fans sont en émoi. Les snipers sont chargés et les balles sont prêtes à partir pour flinguer le titre dès la première seconde. Le trio Anglais est devenu une des cibles favorites des gens, il faut reconnaître qu’ils n’ont pas fait grand chose pour éviter cela.
Nous l’avions évoqué dans notre chronique de Simulation Theory, le changement est une chose louable tant qu’il reste honnête. Et on sent parfois avec Muse qu’il répond plus à une volonté de vente plus qu’a une vraie direction artistique assumée. Chaque annonce de nouveauté est donc aussi redoutée qu’attendue.
Après un teaser subtil réalisé dans sa propre automobile, les fans se sont très vite hypés sur le retour du vieux Muse. Un bout de riff dans des enceintes de Tesla et voilà les rêves les plus fous qui apparaissent. Maintenant, le coup du retour aux sources, on l’a déjà eu avec Drones qui reste un pétard mouillé plus qu’autre chose. Il fallait donc prendre notre mal en patience pour avoir la totalité de ce titre.
« Won’t Stand Down », c’est son petit nom, est donc apparu sur les Internets le 13 janvier dernier avec un clip dans lequel Matthew Bellamy arbore son plus beau maquillage. Mais ce qui nous intéresse c’est le son et, n’en déplaise à certains, il est bien pensé.
Pour la première fois depuis longtemps, Muse réussit à mélanger tube de stade et influences rock. On peut évidemment soupirer sur cette intro et ce couplet un peu Imagine Dragonesque ou bien reprocher un refrain trop « radio friendly » avec ces synthés vus et revus mais pour compenser, Matthew Bellamy a sorti quelque chose qu’on avait oublié : un bon riff.
On a eu tendance à ne plus avoir ça en tête mais Bellamy est un très bon guitariste, à la base de riffs majeurs dans le rock de ce siècle. Et bien que celui de « Won’t Stand Down » ne révolutionne rien, il a le mérite d’allier son jouissif et efficacité redoutable. La suite du morceau apporte même un pont ressemblant à un breakdown, sans pour autant avoir la violence de ceux ci mais ça continue à faire bouger la tête assez facilement.
Au final, Muse était attendu et Muse ne déçoit pas. Est-ce qu’un album suivra ? Seul le temps nous le dira. Ce dont on est sur, c’est que pour la première fois depuis longtemps, on est curieux positivement d’avoir une suite à ce single. Une première victoire.