Dans le cadre de la sortie de leur EP, …About Going Home, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec 4 des 5 membres de FRAGILE, jeune groupe de Post Hardcore qui nous démontre avec ce premier effort discographique une palette de couleurs sonores admirable et qui se classe parmi les formations prometteuses à suivre de près ! La conversation a tout d’abord débuté avec Félix (batteur) et Jean-Baptiste (guitariste), Josic (guitariste et second chanteur) ainsi que Baptiste (chanteur) arriveront par la suite.
Granny Smith : Bien le bonjour à vous ! Pour commencer, ma première question est assez simple : comment allez-vous ?
Félix (batterie et chœurs) : Vas-y JB, t’es dans ton parc, toi !
Jean-Baptiste (guitariste et chœurs) : Très très bien écoute ! Ouais, je suis dans mon parc là, il fait chaud, je suis content.
F : Moi ça va très bien aussi ! Je viens de déménager avec ma copine et on a une petite maison avec un jardin. Et je viens de regraisser ma chaine de vélo !
G.S. : Que du bonheur en soit !
F : (rires) oui c’est ça ! Donc ça va très bien, merci. Et toi, comment vas-tu ?
G.S. : Ça va très bien aussi, merci ! Alors du coup, comment vous ait venu l’idée de Fragile ? Est-ce un premier projet ou avez-vous déjà évolué dans d’autres groupes et d’autres sphères musicales ?
JB : On a tous plus au moins eu d’autres projets musicaux, mais plus ou moins dans le même domaine globalement : celui du Rock. En fait, il y’a surtout Josic qui lui vient plutôt du Psyché, mais sinon sur Angers on vient tous de groupes différents. Moi ça date un peu plus, c’est surtout des groupes d’adolescents qui était très Punk Rock. Félix lui, il vient de LANE. Baptiste c’était Dogs For Friends qui était plus Pop Rock, mais c’est quelqu’un qui est d’une éducation très Punk Rock également. Et il y’a Manu (le bassiste) qui joue dans Scuffle, mais qui a aussi joué dans d’autres groupes Punk Rock sur Angers étant plus jeune. On s’est plus ou moins retrouvé sur la scène angevine dans les concerts ou les bars. Puis avec Félix ça faisait un petit moment qu’on avait envie de faire un projet ensemble, et ça a donc abouti avec d’autres copains à la fin.
F : On se connait tous depuis très longtemps en fait, depuis l’époque du lycée, avec des projets différents comme le disait JB. On s’est tous tourné autour avec pleins de projets et puis avec l’arrivée du confinement, on s’est dit que on allait se regrouper.
G.S. : De ce que j’en comprends, c’est vraiment un projet de potes en fait !
F : À 100% !
JB : On est avant tout des potes et après on a fait un groupe.
F : Enfin… On a bu des coups et après on a fait un groupe. Pour ensuite reboire des coups !
G.S. : Et du coup, votre premier EP … About Going Home sort le 9 juin prochain. Quelles ont été les intentions et l’objectif de ce premier EP ?
F : Elle est plus dure celle-là déjà (rires) ! C’est concrétiser tout ce qu’on a fait depuis deux ans. On a commencé pendant le confinement, et quand on commence un groupe, je pense que en général on a pleins d’idées qui arrivent et qui repartent, avec des trucs hyper influencées mais aussi hyper à nous. On était 5, alors le temps que tout arrive, il faut tout contracter, tout globaliser. Il faut aussi se mettre d’accord sur « ha oui, ça ça nous correspond ou pas », enfin bref. Donc en fait pendant deux ans on a travaillé là-dessus. On crée des morceaux, il y en a qu’on garde, d’autres que l’on enlève. On commence ensuite à faire des concerts et à avoir un petit pécule aussi, ce qui est super important. Et puis au bout d’un moment, on se dit que on a 7 ou 8 morceaux, donc maintenant il va falloir les enregistrer. On a aussi cette avantage à Angers d’être super bien entouré, avec des copains qui bossent dans un studio. Au début on avait fait des petites pré-prods avec les titres, pour ensuite se dire « let’s go, on part enregistrer tout ça, on a les thunes pour! ». Et donc à l’heure d’aujourd’hui, c’est la concrétisation de tout ça, avec l’envie de continuer à fond et de faire le plus de concerts possible.
JB : Si je peux compléter, je dirai que au début on s’est retrouvé sans trop d’idées de où on allait. On ne s’est pas dit que notre objectif c’était que l’année prochaine on ait un album. Bien qu’on l’ait pensé individuellement, on ne se l’ait pas trop dit. Puis on s’est rendu compte je pense qu’il s’est réellement passé un truc, avec une réelle énergie et une vraie spontanéité dans ce qu’on faisait. On prenait vraiment du plaisir ! Après, ça rejoins pas mal ce que disait Félix, il y’a eux les pré-prods et après on a vraiment eu l’envie de concrétiser ça avec un vrai disque pour lancer le groupe pour de vrai.
F : Et puis ça a jamais été compliqué en fait. (Josic (guitariste et second chanteur) a rejoint la conversation) Ha bah tiens, Josic ! Lui il est en Thaïlande. Ça va Josic ?
Josic (guitariste et second chanteur) : Ça va. Je suis venu pour le surprise !
F : Et du coup je disais que pour nous ça a été hyper facile, dès qu’on a eu envie d’enregistrer, on a pu avoir l’opportunité d’enregistrer. Parce qu’on a eu les copains à La Cuve, parce qu’on a eu d’autres copains qui font du son et qui ont eu envie de nous aider pour les pré-prods, on va dans tel pour enregistrer et il est dispo,… Donc tout a été hyper facile, et c’est super agréable !
J : Comme l’ont dit mes camarades, on avait pas vraiment d’intention à la base. C’était plus un truc de copains avec lesquels on fait des morceaux et on voit ce que ça donne.
G.S. : Et quelle a été la part de chacun dans la composition ? Est-ce que vous créez votre musique grâce à des jams en studio ? Est-ce que chacun amène des idées ? Quels sont vos méthodes de composition ?
J : Il n’y en a pas vraiment. Un peu tout le monde ramène des idées. Ça part surtout à la base sur un riff de guitare ou de basse, et après Baptiste rajoute ses textes dessus. Après, on améliore le morceau pour voir ce qui peut être cool en terme de structure pour essayer de ne pas seulement faire du couplet/refrain, couplet/refrain,…
JB : Il y’a un axe plutôt important qui commence à se dessiner, c’est qu’on travaille particulièrement la structure des morceaux pour leur apporter une grosse dynamique, surtout sur le plan émotionnel. En fait c’est quelque chose dont on s’est rendu compte au fur et à mesure et que l’on commence plus ou moins à conscientiser maintenant.
F : Via les retours qu’on a eu du label aussi. Pour l’instant, on a toujours eu de supers retours, avec notamment des personnes qui soulignaient une très bonne gestion de l’émotion, de l’énergie dans les compos,… C’est super valorisant ! En fait, je pense que l’on commence vraiment à se trouver une identité musicale. Là ça fait vraiment deux ou trois morceaux que l’on compose depuis quelques temps et où on se dit que là c’est vraiment ce qui nous correspond à nous cinq ! Alors que franchement, au tout début du projet deux ans auparavant, c’était des trucs qu’on avait chacun de notre côté. Josic il avait un petit stock de titres, mais moi aussi j’avais d’autres idées à la guitare, et au final on a tout globalisé. Ça a donné des trucs chouettes que l’on a gardé et qui sont sur l’EP, mais il y’a aussi eu des morceaux qui sont arrivés à la toute fin. C’est le cas de Winter At The Museum d’ailleurs qui a débarqué tout juste avant l’enregistrement de l’EP et où on s’est dit que c’était super cool et qu’on commence vraiment à avoir un morceau qui nous correspond sur toute la ligne.
G.S. : Et ça se ressent, parce que Winter At The Museum c’est véritablement un excellent morceau qui a été un gros coup de cœur pour ma part. Félicitations à vous ! Et d’ailleurs, à l’écoute de l’EP, j’ai ressenti une véritable symbiose entre chaque membre de la formation. Comment faites-vous pour parvenir à faire ressentir une telle chose à l’auditeur ?
F : Si il y’a bien une chose qui est super importante à souligner, c’est qu’on se kiffe tous les cinq, avec bien évidemment chacun nos points positifs et nos points négatifs ! Et du coup je pense que on fait la musique que l’on aime avec les gens que l’on aime. On rentre peut-être dans quelque chose de complexe, mais à mon humble avis c’est ça. Si toi tu l’as ressenti comme ça, c’est parce que nous on kiffe faire ça ! Je pense qu’indirectement, on kiffe faire ça parce qu’on kiffe les gens avec qui on est au moment où on le fait.
JB : Je pense qu’il y’a une certaine discipline qui veut que ça se passe bien humainement dans le groupe, pour que ça soit un espace d’écoute et de confiance comme le disait Félix. Je pense que l’on met tous beaucoup d’énergie à tous se respecter. En tout cas, je vois ça très sainement et j’en suis super content ! Je pense que d’une certaine manière, ça fini par jaillir sur la musique.
J : Musicalement, c’est aussi parce qu’on laisse la place à chacun de nos plaisirs coupables ou de nos envies dès qu’on commence un morceau, et c’est super important je trouve. Si quelqu’un a une idée, on essaye de l’adapter et de voir si ça convient à la direction.
F : C’est surtout beaucoup de respect et le fait qu’on se dise les choses, notamment quand quelque chose ne nous plait pas.
JB : Comme pour les paroles par exemple !
F : Oui effectivement, il y’a eu des petites frustrations ! Mais un peu comme dans un couple en fait.
JB : C’est exactement ça, c’est un couple à 5 !
G.S. : Et justement, comment ça se passe pour l’écriture des paroles ? Chacun met la main à la patte ou c’est juste Baptiste qui les écrit ?
J : C’est vraiment Baptiste qui les écrit, sauf sur les chansons où on chante à deux lui et moi où on a mis en commun nos idées. Mais sinon oui, c’est Baptiste qui s’en charge le plus souvent.
JB : En fait Josic c’est lui le deuxième chanteur sur les titres où il y’a deux voix, notamment sur Murmuration.
(Baptiste débarque tout justement dans la conversation)
Baptiste (chanteur) : Bien le bonjour tout le monde !
F : Ça tombe bien justement, parce que Baptiste avait énormément de choses à dire !
B : Et bien écoutez, j’espère que vous allez bien ! Désolé du retard, je viens juste de terminer le taff. Mais du coup maintenant je peux être avec vous !
F : On parlait des lyrics ! Donc si tu as quelque chose à dire sur le sujet…
B : Yes ! Et bien oui apparemment c’est moi qui écrit, donc c’est pour ma pomme !
G.S. : Et bien justement, c’est où que trouves l’inspiration pour les lyrics ? Que pourrais-tu nous dire à ce sujet ?
B : Je m’inspire de pas grand-chose en réalité. Je dirai que ça vient un peu tout seul. Sur cet EP là c’est un peu une sorte de journal intime où je parle de certains moods ou de certaines choses qui ont pu m’arriver de près ou de loin. Je ne me lève pas le matin en me disant « tiens, je vais écrire là-dessus ! », ça vient comme ça vient.
G.S. : Justement, ma question suivante c’est que lors de mes écoutes répétées de …About Going Home, j’ai été happé par l’atmosphère et les émotions brutes de chacun des titres. Quelles sont les thématiques du disque et quels sentiments avez-vous envie de transmettre à l’auditeur ?
B : Je pense que ça a énormément à voir avec les fondations du groupe. On est véritablement des potes avant tout, et je pense que les gars ont déjà dû te le dire. Et tu vois, c’est ce qui m’a permis d’écrire les tracks. Ça a créé une sorte de « safe zone » où je pouvais parler de mes tracas ou de mes hantises personnels, sans avoir peur d’être jugé. C’est une chose qu’on se permet un peu tous dans la formation, c’est un peu notre bouffée d’air frais FRAGILE. Et pour moi très clairement, je pense que ça se ressent. C’est en quelque sorte une thérapie d’écrire tout ça.
F : Il y’a eu de purs moments au studio lors des prises de voix. C’est des instants vraiment unique qu’on a pu passer, et en tout cas j’arrive à l’entendre sur le disque. On a vraiment voulu que les personnes qui écoutent l’EP arrivent à ressentir l’énergie qui découle de l’enregistrement.
JB : C’est globalement une certaine idée de l’émotion qui nous guide dans le projet, c’est pas juste l’art de la musique mais aussi une grande intensité émotionnelle. Et Baptiste arrive beaucoup à le faire transparaitre.
G.S. : À l’écoute, j’ai retrouvé des éléments qui m’ont fait penser à du Touché Amoré, du IDLES voir même des influences Shoegaze , notamment Nothing. Comment est-ce que vous incorporez vos inspirations dans vos compositions afin d’en forger votre propre personnalité ?
F : Vous avez 4 heures ! (Rires)
J : Par exemple, je sais que je ne viens pas trop de la scène Punk Rock et de ses dérivés contrairement aux gars, mais maintenant je commence à capter un peu tout ça. C’est surtout les influences de chacun et ce qu’on écoute au jour le jour qui font les mélanges un peu… Bizarre !
B : On a une grosse base d’influence Punk Rock et Post Hardcore dans le groupe. Tu vois quand tu cites Touché Amoré par exemple, je pense que c’est une formation qui va parler à chacun d’entre nous ! IDLES il y’en a un, et c’est le seul qui n’est pas là, et qui va te dire que c’est de la merde (rire général, tandis que Félix montre fièrement son t-shirt IDLES) ! Mais en tout cas tu as visé juste, aussi au niveau du Shoegaze. Je pense qu’on vient tous du même terreau, et encore une fois, ça se fait naturellement. On essaie pas de faire un copié-collé de ce qui a pu exister, mais en même temps c’est des choses qui sont en nous et ça se ressent aussi.
JB : Et pour parler très techniquement, je pense que la garantie que ça ne sonne pas complément Punk Rock ça vient en parti de Josic qui lui justement n’a pas été pleinement formaté dans ce style. Du coup ça permet que à chaque fois qu’il sort des riffs, ça créé cette sauce magique avec une base Punk Rock, mais pleins d’autres choses qui s’ajoutent à la liste des ingrédients.
F : On a tous des univers différents et variés. On finit par retomber dans des choses communes, mais on a tous nos singularités. Josic par exemple il est plutôt axé Blues et Rock Psyché, vachement de musique acoustique, … Manu lui a une énorme culture Rap et Electro. Nous avec Baptiste et JB on a toute cette base Emo, Screamo, Punk Rock,… Donc voilà, tout se mélange ensemble et je pense sincèrement que ça fait comme le disait JB une « sauce magique ».
JB : Sauce magique beau gosse ! (Rire général)
G.S. : On retrouve dans le disque un titre un peu à part, Overview, tirant bien plus sur l’electro-pop que sur le Punk Hardcore. Qu’est-ce qui vous a et donné envie de faire un tel morceau ?
B : C’est la faute à JB ça !
JB : Haha oui peut-être ! Mais je pense qu’on avait tous envie d’expérimenter, d’avoir un truc qui sort du lot. Et puis on ne va pas se mentir, il y’a une grosse inspiration de Turnstile avec leur titre Alien Love Call, et je pense que vous ne pouvez pas me contredire les gars !
B : Turnstile, mais aussi Title Fight !
JB : Et donc on a vraiment voulu se laisser aller à des sonorités un peu plus expérimentales et modernes pour sortir du carcan du Punk Rock.
G.S. : Ça se sent, et ça confirme mon impression. Car en effet j’avais aussi pensé à Turnstile, et je suis content que ça se confirme ! Et je trouve sincèrement que ça apporte une vraie fraicheur et une certaine dynamique dans l’EP, donc je trouve ce choix très cool !
F : Et puis tu vois, ce qui est chouette, c’est que même si on est pas très âgé, on est tous déjà allé en studio et on a tous eu des expériences de différents styles musicales avant. Et là on trouvait ça cool d’expérimenter. Quand on est parti enregistrer à La Cuve, on a dit au gars « non non, on oublie complètement la batterie sur l’intro et on la remplace par une boite à rythme, la voix on la veut méga auto-tuné, les guitares il faut qu’elles sonnent très aériennes et puis on voit ce que ça donne » ! Et ce qui est très cools, c’est que les gars du studio ont vraiment bossé sur ce titre là et ça a donné un rendu comme on le voulait. Je pense aussi que c’est une porte ouverte à d’autres choses pour plus tard !
B : Carrément !
JB : On clairement pas envie de s’enfermer dans quelque chose d’ultra codifiée.
G.S. : Mais du coup j’ai entendu dire que le groupe n’aurait pas encore atteint sa « forme finale ». Quels sont donc les projets et les sonorités à venir pour le futur de FRAGILE ?
B : Pour moi ce qu’on sort là, c’est quelque chose qu’on a composé en pas énormément de temps. C’est vraiment les morceaux qu’on a fait quand on s’est mis ensemble, et qu’on a bien entendu continué d’élaborer par la suite. On est fier de ce qu’on a produit, mais en tout cas j’ai l’impression qu’on se cherche encore un peu, dans le sens où c’est encore un peu brouillon au niveau des sonorités et des influences, et à mon humble avis, la suite logique ça serait un album. Et moi un album, je le vois comme un bouquin, avec un début et une fin. Chose que l’on pas là parce que c’est une peu des titres « patchworks », même si c’est un peu réducteur de dire ça. Je suis très fier de cet EP, mais c’est dans cet ordre d’idée.
JB : C’est surtout que l’EP n’a pas été composé d’une seule pièce intégrale, mais je ne sais pas si on a vraiment envie de le vendre comme ça. Il a tout de même un sens propre !
B : Avant d’être un EP, c’est surtout une collection de morceaux pour faire du live et aller sur scène. Je pense aussi que le côté rageur et débordant d’émotion dont tu parlais tout à l’heure vient de là aussi. On est pas les Clash, on se ramène pas en studio en se disant qu’on va enregistrer tout en live, mais c’était pensé avant tout dans cet optique.
F : Je pense surtout que la suite logique ça va être comme le dit Baptiste un album. Quelque chose de véritablement pensé de la sorte de A à Z, avec vraiment du gros gros taff. Je contredis un peu Baptiste, mais oui on a pas vraiment envie de le défendre comme un patchwork, mais plutôt comme l’aboutissement de deux années de création avec justement au bout, une identité qui se créé, un peu comme on le disait tout à l’heure.
JB : L’album ça sera vraiment un moment où on se retrouve pour écrire de la musique dans l’objectif d’écrire un disque au complet, alors que là c’était d’abord pensé pour faire des chansons et potentiellement des concerts.
F : Comme le chemin classique d’un groupe de Rock qui débute, en somme !
G.S. : On peut pour l’instant observer sur vos réseaux sociaux que vous allez jouer quelques concerts avant la sortie de l’EP. Comment avez-vous prévu de défendre …About Going Home sur scène ? Une nouvelle tournée est-elle prévue ?
B : La prochaine tournée qui serait prévu ça serait plutôt vers l’automne, parce que l’été c’est plutôt la saison des festivals et on a tous un taff à côté. On est pas contre avoir des dates dans cette période, mais c’est plus compliqué à organisé. Il est vrai que l’on a quand même beaucoup de dates avant que ça sorte. Mais à l’avenir, on va surtout le défendre comme on le fait actuellement, c’est-à-dire juste en allant sur scène.
JB : On essaye vraiment de booker des concerts pour automne.
F : On a pas vraiment de tourneur, on a rien. C’est vraiment de l’auto-prod, donc c’est un peu dur, d’autant plus qu’on a tous d’autres projets à côté et du coup il faut réussir à caler des week-ends, ce qui est un vrai puzzle ! C’est certes une chose compliqué, mais on a quand même envie à terme de faire le plus de concert possible, et …About Going Home on le défendra en live quand on aura des dates !
G.S. : Et du coup, est-ce qu’il y’a certains groupes dont vous aimeriez faire la première partie ?
B : On en parlait tout à l’heure, mais je pense que pour moi et les gars, faire la première partie de Touché Amoré c’est un « life goal ».
F : Dans les premières parties qui restent envisageables en tout cas ! Parce que là on pourrait aussi te dire Turnstile, mais ça n’arrivera pas. Je pense à La Dispute parce qu’on a un style musical qui se rapproche pas mal. Faire une tournée avec eux et Touché Amoré ça serait incroyable, mais c’est presque inenvisageable…
JB : Mais on en rêve !
B : Ha mais carrément, ça serait fou ! Et tu vois, on a quand même déjà eu la chance de faire des première parties assez cools. Par exemple jouer sur la même scène que Birds In Row, pour moi c’est assez énorme. Ça reste des petits rêves de gosses de pouvoir faire ça ! Après comme le disait Félix, bien sûr que si on voit gros, ça parait impossible. Mais par exemple il y’a un groupe qui s’appelle Phantom Bay qui a sorti un album juste formidable, et ça serait vraiment incroyable de tourner avec eux aussi !
F : Et toi Josic, t’aurais pas envie de faire la première partie d’un bluesman ? (Rire)
J : Ha non, moi ça serait uniquement Scorpions !
G.S. : Ça change pas mal de Birds In Row en effet, mais ça se fait ! Une dernière petite question pour la route. Quels sont vos écoutes du moment ? Les artistes ou albums qui vous ont récemment mis une baffe ?
J : Pour moi ça va surtout être dans la Folk, avec par exemple l’album de Big Thief.
F : Moi ça va être les copains de Tiny Voices qui ont sorti leur album, Erosion. C’est du Punk Hardcore de Angers, et tout le disque est incroyable. On est trop fan, et c’est des copains en plus !
JB : Ma dernière grosse claque en terme de composante créative, c’est-à-dire où je découvre quelque chose de nouveau et où j’arrive à me faire surprendre par l’artiste, c’est très clairement Birds In Row avec Gris Klein. Je trouve qu’il y’a vraiment une étape qui a été franchi en proposant des choses nouvelles pour le style.
B : En grosse claque que j’ai eu grâce aux singles, c’est le prochain album de The National ! C’est l’un des groupes dont je suis le plus fan. Mais sinon il y’a aussi le dernier Gilla Band sorti en 2022 qui m’a bien foutu sur le cul. De la grosse Noise avec de bons gros tubes. Je l’ai bien poncé ce disque !
F : Je rajouterai même un autre disque, mais je sais que les mecs ne vont pas être d’accord… Mais en tout cas moi j’ai pris une grosse grosse claque avec le nouvel album de Paramore !
G.S. : Et comme je te rejoins !! Il est formidable ce This Is Why !
F : Je l’adore, et je trouve que ça met une branlée monumentale à tout ce qui sort actuellement. Ça sonne à la fois hyper minimaliste et à la fois hyper moderne, c’est juste excellent !
JB : Moi en tout cas je ne m’y oppose pas !
F : Ha et il y’a aussi un groupe de Hardcore américain qui s’appelle Gel ! C’est du Hardcore hyper vénère avec une meuf au chant. Ils ont sorti un album il n’y a pas très longtemps, et c’est énorme.
G.S. : Tout est noté, c’est parfait ! Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter pour conclure cette interview ?
B : Et bien merci à toi déjà pour l’invitation !
F : Tu t’es super bien débrouillé pour une première !
B : En tout cas, ravi d’avoir pu partager ce moment-là avec toi.
G.S. : Merci beaucoup ! C’était un plaisir partagé !