Si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 15 octobre prochain, nous vous conseillons de lire cet article. Vous nous remercierez plus tard.
Plutôt que d’inventer quelque chose sur les 2 groupes de cette soirée, nous avons demandé à deux spécialistes de nous présenter Anathema & Alcest. L’occasion de remercier respectivement Paul Briff de la chaîne Reign In Prog
et Lukas Guidet, excellent photographe Lyonnais (dont vous pouvez voir le travail ici), pour leurs contributions et leur passion débordante. Pour prendre vos places, cliquez ICI.
Alcest est de retour en France avec le nouvel album Kodama dans leurs valises, album sorti l’année dernière et déjà défendu une première fois en Europe avec MONO en novembre 2016, Kodama amorçait alors le retour du groupe à un son plus extrême avec un album de très grande qualité semblable à un retour à l’époque Ecailles de Lune, reconnu pour beaucoup comme leur meilleure production à ce jour. Le nouvel album est définitivement taillé pour être jouer en live, « Oiseaux de Proie » étant déjà un des plus gros tubes du groupe. Leurs performances lives sont toujours des moments d’une rare intensité, leur dernier passage en terre lyonnaise en novembre 2016 n’ayant laissé personne indemne. Alcest en concert, c’est une voix qui pénètre votre âme par sa voix oscillant entre clarté totale et écorchée vive, des nappes de guitares shoegaze hypnotisantes d’une beauté incroyable, et surtout une sensation indescriptible d’assister à un moment complètement hors du temps. Au Radiant-Bellevue, une heure de beauté pure ouvrira pour Anathema, et ça ne peut pas se rater.
Puis vient le hors d’oeuvre, le clou de la soirée avec, vous l’aurez compris, Anathema. Ce groupe est une véritable petite merveille du rock progressif… et de la musique en général ! Car ils font parti des formations qui ont en horreur la monotonie dans une discographie. C’est ainsi que les anglais ont mué d’identité sonore à de multiples reprises, lançons ensemble un rapide coup d’oeil sur leur discographie :
Au commencement était le désespoir, celui du Doom Métal d’un Anathema encore naissant, avec tout les éléments propre à ce style ( chant growlé, tempo au ras du sol, ambiance cadavérique ), en découlera des albums tels que Seranades (1993) et The Silent Enigma (1995)
Puis, Anathema va vite se lasser de la lourdeur et du gras, et va graduellement alléger son univers : Passant pour commencer au metal alternatif avec Eternity (1996), puis au Metal progressif avec Alternative 4 (1998). La joie de vivre n’est néanmoins toujours pas au rendez vous, et il semblerait que les britanniques étouffent dans ce surplus de mélancolie et vont alors quitter, albums après albums, la trop lourde armure de la dépression. Chaque pièces post-Alternative 4 est un pas de plus vers la lumière, flirtant entre Metal/Rock prog et alternatif sur Judgement (1999), glissant doucement de douce mélodie pop dans A Fine Day To Exit (2001) ou encore A Natural Disaster (2003), tout en s’amusant à l’expérimentation ( Tel que le vocodeur sur « Closer » ). Puis, le décollage. 2010 est la renaissance d’Anathema, le lumineux, celui qui va abandonner la dépression pour simplement les humeurs cotonneuses d’un spleen amoureux, ou d’un bref moment de solitude… Le groupe embrasse un rock progressif rayonnant, orchestral, acclamé par les plus grand et faisant définitivement des frères Cavannagh des grands noms du milieu progressif. Et c’est également à partir de là qu’Anathema va pondre de véritable classiques et chefs d’oeuvres, on compte avec moi !
We’re Here Because We’re here (2010 ) ? « Bonsoir Thin Air », « Dreaming Light » et « Universal » !
Weather Systems (2012) ? Voici « Untouchable », « The Begining and the End », « Lightning Song » !
Distant Satellites (2014) ? « Anathema », « The Lost Song » ou encore « Distant Satellites » raviront vos oreilles ! Et c’est pour The Optimist, sorti en juin dernier, qu’Anathema parcours joyeusement le globe afin de défendre son dernier né, fraîchement récompensé du Prog Awards 2017 du meilleur album de prog de l’année, s’il vous plait ! Il faut dire que l’album propose quelques perles ( Notamment l’énorme « Endless Ways » ) et permet aux Britanniques de poursuivre ses mutations, en édulcorant dans son ADN quelques touches Synthwaves disséminé ici et là.
Enfin, il est bon de rappeler qu’Anathema brille de ses performances live, ou leurs musique prend toute son ampleur, prenez pour preuve leur live Universal, ou le groupe nous a fournit un DVD live comme on en aimerait plus souvent, de part leur énergies et mélodies renforcé par la présence d’un orchestre symphonique.
Être à un de leur concert, c’est se plonger dans une mer d’émotion, dans un public hétérogène : Metalleux, progeux, simple amateur de douces mélodies… Jeunes, Agées… Homme comme Femme… Car oui, si il y a bien une chose qui démarque leur public d’un de ses consorts progressif, c’est bien la présence féminine anormalement forte pour un groupe de rock prog. De quoi donner le vertige à Neil Peart.
Pour toutes ces raisons, nous seront aux première loges avec des espoirs très conséquents à ce concert. En espérant qu’Anathema fasse honneur à sa réputation de faiseur de moment unique en live, et nous vous invitions chaleureusement à vous joindre à nous dans cette soirée qui s’annonce déjà très chargé en émotion !