Si jamais quelqu’un à une DeLorean sur lui, qu’il me la prête pour un voyage temporel. J’aimerai revenir dans les années 80. Quoi? On me dit qu’il y’a plus simple?
En effet il y’a plus simple. Mais beaucoup plus douloureux. Deborah Harry a.k.a Blondie est de retour. 40 ans de carrière ça se fête, (Enfin, 40 ans avec une pause de 15 ans au milieu..), et comme cadeau on a droit à un nouvel album du groupe. Ne cachez pas votre joie, je sais que vous êtes super content.
10ème production studio, 13 chansons, 53 minutes. Et ce ne sont pas 53 minutes de plaisir. Car, comme il est dit plus haut, cet album sent les années 80. Mais pas les bons côtés. Loin de là.
Tout d’abord, Debbie n’est plus Debbie. Physiquement c’est la débandade. Au niveau vocal, c’est comme si on passait de Blondie à la bonne époque, à Michel, saoul dans un mariage qui tente de chanter du Blondie. Ensuite, le groupe ne s’est pas cassé la tête, c’est pop, kitsch, pas très bon, très fade. En un mot décevant.
Au niveau des chansons, on retrouve pas mal de guests, dont Beth Ditto, chanteuse du groupe Gossip. Et si vous pensez qu’elle va crier comme elle a/avait l’habitude de le faire, vous pouvez oublier tout de suite. On peut trouver aussi Systema Solar, groupe Colombien de musique chaleureuse et dansante, ou encore Miss Guy du groupe Toilet Böys.
On peut presque scinder le cd en deux parties. La première avec tous les guests, qui s’étend de la première chanson à la fabuleuse reprise de Relax. Et la seconde sans guest, sans folie, sans rien.
Seul léger point positif, la chanson d’ouverture, nommée Sugar On The Side, est sympathique. Sans plus, mais c’est déjà ça.
Au final, je comprends pourquoi cet album s’appelle « Ghosts of Download » ou fantômes du téléchargement. Parce qu’il ne faut pas acheter cet album, au risque de gaspiller votre argent inutilement. Le télécharger vous coûtera rien, et provoquera peut-être des cauchemars à Blondie, sous forme de fantômes.
Syrine K. 9 mai 2014
« Michel, saoul dans un mariage qui tente de chanter du Blondie » <3