Si vous vous proclamez fan de stoner et que le nom de Brant Bjork ne vous dit rien, alors partez de cet article et rattrapez votre retard. Pour les autres, on va discuter du dernier album du batteur californien, le septième de sa carrière solo.
À la base, notre ami Brant était le batteur du mythique groupe Kyuss, qui a produit 4 albums de qualité, notamment Blues For The Red Sun qui est un incontournable du stoner. Mais après la dissolution du quatuor, le père Bjork s’est lancé en solo, en prenant le rôle de chanteur/guitariste. Un rôle qui lui sied bien puisqu’il nous livre une 7ème fournée avec ce Tao Of The Devil.
C’est un album à deux facettes. On a le côté stoner traditionnel qui ressort dès la première chanson, l’envoûtante « Gree Heen ». Son gras, imposant, riff lourd, lent. Bref, les ingrédients d’une chanson efficace et qui te donne envie de balancer ton corps nonchalamment. On retrouve aussi une facette Blues avec « Humble Pie », ou encore des inspirations 70’s sur « Luvin' » notamment, ce qui fait de cette production, un ouvrage complet et riche.
Mais si je vous ai parlé de 2 facettes c’est qu’on retrouve des chansons taillées pour la scène. Sur la version deluxe on a « Evening Jam » qui porte bien son nom, mais surtout « Dave’s War », qui est le titre phare. Après 3 minutes de stoner classique, on part sur une inspiration géniale des instrumentistes qui pendant 5 minutes vont jouer, délirer, jammer pour offrir une bande son magnifique. Lors de son passage au Hellfest 2015, Brant Bjork avait surtout joué des morceaux qui permettaient une liberté totale à ses musiciens, rendant la limite entre improvisation et plans prévus floue. Et c’est ce qui est fort avec Sieur Bjork, c’est qu’on pense qu’il va perdre le fil, mais qu’on reste envoûté par ses délires, sans que ça parte trop en sucette, et qu’il retombe sur ses pattes tel un chat.
Est-ce que ce Tao Of The Devil est bon ? Oh que oui. A chaque écoute le bonheur est présent et chaque chanson se déguste encore et encore. Que ça soit direct après sa sortie ou dans 6 mois, vous resterez captivés par la palette proposée par Brant et sa troupe. Il est évident qu’on vous recommande son écoute, avec ou sans drogues. Astral/20