Comme dirait le dicton « Quand faut y aller… ». C’est donc avec un entrain non dissimulé que je vous livre la chronique du dernier album de Coldplay A Head Full Of Dreams. Peut-on dire qu’il était attendu, cet album ? Peut-être, en tout cas, le Muse de la pop a livré cette nouvelle mouture pour les fêtes. Entre ça et un nouvel album de Michael Bublé, on peut dire qu’on est sacrément gâté pour Noël. On passera sur la pochette, jolie au demeurant, qui reprend les codes d’un album de Bring Me The Horizon pour attaquer directement les chansons.
Ce qui me permet de m’expliquer sur la comparaison avec Muse. Au commencement, ces deux groupes Britanniques étaient adorés, notamment pour leurs compositions de qualité. Puis le temps a filé, et leur créativité aussi, laissant place à une irrémédiable envie de prendre du pognon. Envie respectable, mais triste pour les fans de la première heure qui regrettent vite ce changement de cap, se retrouvant alors avec des albums vides, tristes, plats, bref, des albums « commerciaux ». Et puis il y a eu l’album « Retour aux Sources © » en 2014 pour Coldplay avec Ghost Stories, et Drones pour Muse cette année. Similitudes.
Et puis voilà que Chris Martin s’est décidé d’arrêter les chansons tristes et plutôt belles pour se remettre aux chansons de stade. Parce que c’est pas avec 1h40 de chansons mélancoliques que tu vends 80 000 places. Enfin je dis ça, sur Ghost Stories on avait quand même l’ovni « A Sky Full of Stars », morceau calibré pour les télés et les radios, qui font que Coldplay reste un groupe médiatiquement important. Futés les Brits.
Que vaut ce 7ème album du coup ? Boarf, pas grand chose, concrètement. Sincèrement, l’album est aussi triste qu’il est bien produit. Tout s’enchaine dans une fadeur monstre. Le seul morceau qui ressort un peu du lot c’est « Adventure Of a Lifetime ». Un peu funky, dans la veine de « Uptown Funk » de Bruno Mars ou encore « Don’t Worry » de Madcon parfait pour vendre et passer sur tous les médias. Vous la sentez l’overdose ? Aussi, on se demande ce que vient foutre Beyonce dans cet album, tant son apport est ridicule, même pas crédité comme un featuring sur « Hymn For The Weekend ». Contrairement à Tove Lo qui participe à la chanson « Fun », ce qu’on n’obtient pas en l’écoutant.
Ce n’est pas un album que je vous conseille. À la rigueur, une fois pour vous forger votre propre avis. Mais si vous ne le faîtes pas, je ne pourrai pas vous en vouloir. Cet album de Coldplay est le parfait cadeau empoisonné de Noël, ce cadeau où tu feins d’être heureux quand tu le reçois pour pas vexer le généreux donateur, alors qu’au fond de toi c’est la désillusion et la déprime. Un peu comme moi après les multiples écoutes.