Sounds Like Hell nous avait préparé une soirée aux petits oignons au CCO de Villeurbanne avec un style roi : le metal progressif. A travers 3 facettes de ce genre, le public a pu être comblé et tout donner dans une chaleur étouffante que ça soit à l’extérieur ou à l’intérieur de la salle.
En premier ce sont les Italiens de Destrage qui débarquent sur la scène du CCO pour nous gratifier de leur Metal progressif à tendances Math. Pour ceux qui n’auraient rien pigé, le math rock/metal est marqué par de nombreux changements de rythmiques et de temps dans une même chanson. Pour couronner le tout on a quelques influences metalcore qui donnent un mélange brutal, impactant mais vraiment cool, notamment sur leur dernier album A Means To No End. Malheureusement, leur set a été émaillé de quelques problèmes de sons nous laissant sur notre faim. On veut les revoir dans une autre configuration pour qu’ils puissent défendre leur musique un peu mieux. C’était bien, mais ça aurait du être mieux.
Deuxième facette du metal progressif avec The Contortionist et sa musique qui ressemble à celle de Between The Buried And Me dans la musicalité et la violence soudaine que le chant peut procurer. On retrouve un clavier qui amène des ambiance aériennes contrastées par les riffs solides. Malheureusement, eux aussi vont subir les problèmes de sons déjà aperçus auparavant avec Destrage. C’est dommage parce qu’on se souvient de la prestation de BTBAM l’été dernier et c’était très très solide. On espère donc eux aussi les revoir dans une autre configuration pour pouvoir avoir un avis définitif sur leur musique.
Enfin, le groupe qui était la tête d’affiche, attendu par le public nombreux du CCO : Periphery. Eux aussi sont dans le metal progressif mais ils tendent vers la mouvance Djent (Ils sont d’ailleurs parmi les précurseurs du mouvement), ou plutôt, ils en sortent avec leur (excellent) dernier album qui se veut beaucoup plus mélodique et moins rentre-dedans comme peut l’être le Djent. Pendant 1h30, la troupe emmenée par un Spencer Sotello impressionnant de justesse va enchaîner chansons de Periphery III et vieux morceaux. Autre personne superbe à voir, Misha Mansoor. Le guitariste est un monstre de charisme et de précision. Précision qui est le maître mot des gars de Washington DC. Pas un pain, tout est carré et maîtrisé. C’était un grand moment de musique.
Au final que retenir ? De la chaleur, humaine ou non, mais surtout de la très bonne musique. Periphery était attendu, ils n’ont pas déçu. Quelle gifle et une furieuse envie de se taper toute leur discographie pour continuer à nager dans le bonheur auditif et visuel de leur show. Encore une soirée réussie pour SLH, coutumier du fait. On a hâte que d’une seule chose, le prochain concert.