Gojira, un des groupes les plus importants de la scène metal internationale et qui pourtant ne possède pas une popularité de fou dans l’hexagone. Du moins jusqu’à leur nouvel album nommé Magma. De Telerama à Liberation en passant par Radio France, les médias Français se sont découverts une passion pour le quatuor Bayonnais. Que trouves-t’on dans ce Magma qui attire tant les foules ?
Posons un peu les bases. Gojira a enregistré et produit cet album tout seul. Bien qu’ils soient chez Roadrunner Records, les frère Duplantier, et surtout Joe, ont tout géré. Pour cela ils ont construit leur propre studio à New York, là ou ils résident actuellement. D’autre part, les frères Duplantier ont connu la perte d’un être cher à leur yeux, puisque leur maman est partie rejoindre le ciel. Cet évènement a forcément pesé dans le processus de création. Pour le background on est bien, maintenant passons à la musique.
Si vous voulez du Gojira à la sauce L’Enfant Sauvage ou The Link, passez votre chemin. En effet, fini le death metal mélodique, place à un métal qui tend vers des horizons progressifs, déjà aperçus dans ce qui est, pour beaucoup, leur meilleur album, c’est à dire From Mars To Sirius. Les chansons gardent leur côté mélodique mais perdent, pour la majorité, le côté parpaing dans la tronche. On peut quand même le retrouver sur « Silvera » ou « The Cell ». Et quand bien même, le son reste lourd, il est moins imposant que lors des précédents opus. Maintenant, le chant. Caractéristique majeure du son « Gojiresque », Joe Duplantier a rangé son cri particulier pour un chant clair, qui a pu dérouter sur « Stranded » mais qui au final se révèle être d’une efficacité à toute épreuve. Bien sur on peut retrouver le cri de Joe sur certaines pistes, mais il n’est plus au premier plan.
Bon vous allez me dire que c’est bien gentil les descriptifs mais dans les faits, ça donne quoi ? Et bien c’est un quasi sans-faute. Sur 10 chansons, on retrouve une interlude/solo de Basse oubliable, et un jam entre Joe & Mario en dernière piste, qui est elle aussi très oubliable. Mais cela n’entache en rien la qualité globale de Magma. Dès l’ouverture, on prend une gifle avec « The Shooting Star » qui est une sorte de Power Ballade, mais ultra prenante. Elle permet de rentrer de la meilleure des manières dans cet album.
Afin de vous laisser découvrir le reste des chansons, je terminerai en parlant de « Low Lands » qui est la véritable chanson finale de Magma et qui est une véritable pépite. Composée en hommage à leur mère décédée, cette chanson voit Joe Duplantier prononcer 2 phrases en Français qui sont : « Par-delà le ciel, par-delà le soleil ». Cela ajoute un degré d’émotion au morceau et le rend encore plus beau. Un peu comme « One », on retrouve cette idée de montée en puissance avec la libération à la fin de la chanson.
Nous sommes en plein milieu de l’année et il est incontestable que Gojira a délivré un chef d’oeuvre. Est-il meilleur que From Mars To Sirius ? Impossible à juger tant les 2 oeuvres sont différentes. Mais une chose est sure, Gojira mérite amplement les louanges reçues ces dernières semaines, et devrait continuer à en amasser vu que chacun de leurs albums est une réussite.