Dans l’épisode précédent, nous nous étions arrêté dans les contrées du blues, de la soul et de la funk. Aujourd’hui, on va planer un peu plus.
Le groupe :
Pour la première fois on doit parler d’un groupe dans ce challenge. Mais au final, il s’agit bien d’un projet mené par un homme : Michael Lloyd. Le multi-instrumentiste se fait repérer par Kim Fowley, producteur qui aura une très belle carrière après cela. Le travail des deux va taper dans l’oeil de Mike Curb, alors jeune patron d’une maison de disque. Il dirigera la branche musicale de la MGM et engagera ce bon vieux Lloyd comme chercheur de talent. Mais revenons en 1968. Lloyd va s’entourer de deux musiciens qui évoluaient avec le groupe Sam Frost And The Troopers. Et voilà que The Smoke, sort de terre.
L’album :
D’entrée de jeu on est frappé par un petit bijou. Titré « Cowboys & Indians » en hommage à « Heroes And Villains » de Brian Wilson, cette ouverture est juste splendide. De l’orgue, des harmonies vocales bien senties, ça pue les 60’s et c’est tant mieux. Le reste de l’album sera sur cette vague avec des morceaux plus calmes et plus posés. Mais on sent les influences Beach Boys & Beatles. Notamment sur « Fogbound » qui se termine même sur une reprise des paroles de « Lucy In the Sky With Diamonds » des Scarabées. On peut parler de « Gold Is The Colour Of Thought » qui nous fait penser au groupe Lyonnais Château Lagourde, qui sévit actuellement dans nos salles. Du coup, si vous aimez Lagourde, alors foncez sur ce The Smoke. A peine 30 minutes pour sa durée, donc rien d’insurmontable. Et vous passerez un super moment.