Cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas proposé une review d’album pas piqué des hannetons. Et on ne vous a pas parlé de stoner depuis très longtemps aussi. Mélangeons les deux pour parler d’un trio Grec qui est vraiment super cool.
Green Yeti s’est formé au début de l’année 2014 en Grèce et fait partie de ses groupes qui comptent dans la nouvelle scène stoner Grecque avec 1000Mods ou encore Naxatras. On retrouve donc une formation en trio classique avec basse, batterie et guitare/chant. Pour rester sur la formation, c’est le seul album où Fotis Antoniou est derrière les fûts ; il sera remplacé par Giannis Koutroumpis sur leur deuxième production. Mais ne brûlons pas les étapes, on va bien parler de The Yeti Has Landed.
False Messiahs Are Peeling
1 heure de musique et 4 chansons au compteur. Voilà ce que le trio nous propose comme première fournée. Ambitieux. La plus longue étant « Old Man » avec 19 minutes et 21 secondes, mais on en reparlera plus tard. Dans sa globalité cet album est super bon. Parce qu’il est très difficile de tenir longtemps et de garder l’attention de l’auditeur. Green Yeti y arrive très bien par l’alternance des riffs et des rythmes. Ce qui est aussi plaisant c’est que chaque instrument a son occasion de briller au fil des chansons. Chacun est important et chacun montre sa qualité.
Old Man Sits, With a Glass in His Hand
Le highlight de cet album est « Old Man », notamment pour sa section allant de 5:40 à environ 11:00. La montée en puissance avec d’abord le riff à la basse puis la reprise de ce riff à la gratte est superbe. On est irrésistiblement attiré par l’envie d’headbanger. La batterie derrière est simple, mais très efficace, pas besoin de fioritures sur ce moment. L’ambiance est un peu planante avant l’explosion et l’arrivée de la voix. C’est d’ailleurs une belle description sonore du groupe puisqu’on est dans un stoner avec des influences doom. Rien que pour ce passage, l’album est une réussite.
Il faudra suivre ce groupe attentivement dans le futur. Il ne fait aucun doute qu’il risque de percer comme il faut dans les mois à venir. La Grèce possède un contingent de stoner très fourni et la présence d’une des versions du Desertfest à Athènes, montre que ce pays n’est pas à laisser sur le coté. Ce premier album de Green Yeti est un bijou qu’on vous recommande d’acheter (En digital ou en cassette via leur Bandcamp). Et si le cœur vous en dit, vous pourrez enchaîner avec leur second opus sorti il y a peu.