Voilà enfin notre report, plus que classique, du Hellfest 2016 avec le vendredi pour débuter, ce qui parait logique quand même. Les textes en noir sont partagés par les 2 membres de Granny, les textes précédés d’un T rouge sont ceux de Granny T et ceux précédés d’un M bleu sont ceux de Granny M.
Monolord (T): Premier concert du Hellfest et première immense gifle. Nous venant de Suède, le trio a décidé de marquer de son empreinte l’édition 2016 du Fest avec son stoner teinté de doom. Ce fut lourd, gras, puissant et envoûtant. Dans un horaire qui est, selon moi, le pire du fest, ils ont conquis une Valley déjà bien remplie et ça fait plaisir de voir que le public a répondu présent, même à 10h du matin.
Stoned Jesus : Ici, les Ukrainiens de Stoned Jesus nous montrent qu’ils maîtrisent leur sujet, les riffs sont lourds et gras, le son est comme on l’aime, à l’ancienne mais pas trop. De plus, le trio réussit un exercice assez difficile, celui de faire parti de ces groupes du matin que seuls les initiés vont voir et qui, bien trop souvent, se retrouvent sans un public qui les suit de manière forcément conquise. Mais ici tout le contraire. Les Stoned Jesus remplissent la Valley et ravissent les festivaliers amateurs de cheveux longs et de grosses guitares et ça fait plaisir. En plus, ils sont super sympas en interview (Ndlr : Soon) et ça, c’est un gros plus !
Wo Fat (M) : Pour Wo Fat, pas vraiment la même chose, le groupe arrive aussi à conquérir la foule, certes, mais nous chez Granny on est comme qui dirait un peu restés sur notre fin. On ne sait pas si c’est dû à une exécution imprécise ou bien à cause d’un son trop brouillon et pas assez précis pour aller chercher à trancher dans la masse, en tout cas Wo Fat c’était bien mais sans plus.
(T) J’apporterai une nuance, j’ai été conquis par Wo Fat qui porte très bien son nom. 40 minutes de set c’était idéal dans une Valley chauffée à blanc. Pas un des meilleurs concerts, mais très efficace. A voir en live au moins une fois parce que ça envoie du bois par paquets de 100.
Melvins : Ici un peu une grosse déception, le groupe mythique ne nous rend pas grand chose sur cette scène de la Valley et on s’est trouvés vraiment déçus chez Granny. En plus, nous nous sommes placés (par ma faute j’avoue) à l’entrée de la Valley, quand on s’est pris une sorte de déluge sur le coin du museau. On ne l’a pas vu venir, on a pas eu le temps de vraiment comprendre ce qu’il se passait, mais en tout cas pour nous, le concert est raté.
Magma : Sujet beaucoup plus délicat que celui de Magma, je résumerais ça en disant que le groupe fait partie de ces formations auxquels je n’accroche pas du tout en live. Je réécouterai en studio, car je ne connaissais pas le groupe avant le festival, mais je pense qu’il vaut le coup d’oreille. Après en live comme ça, brut de pomme, c’est un peu compliqué à approcher et on comprend pas très bien où le groupe veut en venir. Trop dur d’approche sûrement?
Converge (M): Et en parlant des groupes durs d’approche, on a un bon exemple de l’effet inverse avec Converge. Si le groupe peut sembler compliqué d’écoute en studio, ici, sur la scène de la Warzone, il a été plutôt bien reçu par les festivaliers. De plus il était victime d’un syndrome assez délicat, celui de jouer en même temps que la tête d’affiche. En effet, Rammstein était sur scène à ce moment et le moins qu’on puisse dire est que la concurrence ne faisait malheureusement pas le poids et on a vu partir bien des gens de cette WarZone.
(T) Je ne connaissais ce groupe que de nom mais vu qu’en face c’était Rammstein, et que ce groupe m’en touche une sans faire bouger l’autre, il était décidé d’aller se battre à la Warzone. Si le potentiel parpaing dans ta gueulesque du groupe s’est vérifié, il s’est vite essoufflé. L’excitation du début de concert se transformant en une envie folle que ça se termine vite vu que toutes les chansons semblaient être les mêmes. Néanmoins, je préfère garder la belle surprise du début de show que la fin lassante. Et puis ça m’a permis de voir Ben Koller en live, et c’est très bien.
Rammstein (M) : Cependant, Rammstein n’était pas totalement sur le même créneau horaire que Converge ce qui m’a laissé le temps d’aller voir quelques morceaux des allemands avec toujours autant de plaisir. Le son était bon, le show grand. Je crois qu’on peut dire de Rammstein que c’est du Deutsch Qualitat©
Kvelertak (T): C’était clairement un des groupes que j’avais coché dès l’apparition du running Order. Je les ai découvert trop tard pour les voir lors de l’édition 2014 et c’est un peu la revanche dans l’âme que je suis resté à la Warzone après Converge. Et mes aïeux que ce fut une belle décision. Une heure et demie de tartes dans la gueule à la sauce Norvégienne. Ça dépote, ça joue fort, ça chante bien. La meilleure façon de terminer ce vendredi.