C’est la rentrée, et avec l’été qui s’éloigne, les jours se raccourcissent, laissant place à une pénombre de plus en plus tôt dans nos jours maussade. Obscurité que préfèrent les vampires, ce qui colle parfaitement avec notre album du jour qui est le premier du supergroupe Hollywood Vampires.
Formé par Johnny Depp, Alice Cooper et Joe Perry (Aerosmith), le groupe accueille les apparitions de Paul McCartney (The Beatles), Brian Johnson (AC/DC), ou encore Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters, Them Crooked Vultures, QOTSA etc) qui ne perd pas une occasion de venir montrer sa trogne dès qu’il y’a du beau monde dans une formation.
L’album se compose de 14 chansons, dont 3 inédites. Faible ratio. Entre reprises et medley, les gars annoncent tout de suite leurs intentions, se faire plaisir. Et c’est une idée louable, si seulement la finition était de qualité. Car si certains morceaux sont bons, comme la reprise de « Come And Get It », écrite par McCartney et jouée par ce dernier sur l’album, d’autres en revanche n’ont pas eu le même sort, comme « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin, copieusement massacrée.
Dans son ensemble l’album est passable. Il mérite une écoute ne serait-ce que pour se dire que Johnny Depp joue de la guitare avec Slash sur le medley « School’s Out (Alice Cooper)/Another Brick in the Wall pt 2 (Pink Floyd) », et pour d »autres chansons qui restent d’un niveau correct par rapport au line-up présenté.
Mais ne jetez pas trop vite cet album, car il est plus intéressant qu’il n’y parait, et on le doit à son contexte. En effet, The Hollywood Vampires était le nom d’un club de Rockeurs dans les Années 70, avec notamment, Alice Cooper, Harry Nilsson, John Lennon (The Beatles), Ringo Starr (The Beatles), Keith Moon (The Who) et bien d’autres. Nous voilà donc avec un album en guise d’hommage à cette époque, avec chaque reprise qui correspond à un des membres du club. C’est ce qui sauve cet album d’un oubli total, car musicalement, on est loin de l’album de l’année. Et aussi parce qu’on a la dernière collaboration de Sir Christopher Lee avant qu’il ne nous quitte éternellement. Sachant que Sir Lee est un habitué du fait, ayant déjà réalisé des albums de Metal dans sa longue et riche carrière.
Hollywood Vampires est donc un album d’amis, comme peut en témoigner la dernière chanson, « My Dead Drunk Friends » qui parle de se pinter la gueule dans un esprit de camaraderie bon enfant. Comme au bon vieux temps de The Hollywood Vampires, célébré par cet album.