Le voici, le dernier épisode de notre série du jeudi. On espère que vous avez apprécié cette remontée temporelle. On vous laisse avec 2019, avec des résultats peu surprenants vu qu’on avait déjà fait des articles pour parler de nos albums préférés.
L’album de Tolol : Tool – Fear Inoculum
Un groupe qui revient avec 13 ans d’absence et qui sort le morceau « Pneuma » ne peut que gagner dans mon coeur et mes oreilles. Si vous avez envie d’avoir plus d’explications, je vous renvoie à ma chronique de l’album. On gagnera du temps.
L’album de Mattrouq : I Prevail – TRAUMA
J’en ai déjà fait toute l’éloge dans mon Top 5 de l’année, je le répète ici : TRAUMA est tout ce qu’un album de post-hardcore moderne aspire à être. Des titres qui donnent envie de faire la bagarre dans le pit, des passages plus électro à base de synthés, du chant crié, du chant clair, des petits passages rap, un featuring mielleux avec une chanteuse… En gros, de quoi satisfaire tous les états d’esprits et avoir un titre adapté à chaque circonstances.
I Prevail réussit à merveille ce tour de force. Les Américains m’ont embarqué dans leur univers, je les veux dans mon équipe. Parce que « Bow Down » ou « Hurricane » m’aideront toujours à patater le coronavirus, que « Let Me Be Sad » nous permettra tous de hurler notre peine quand on sera confiné pendant six mois, et que « Paranoid » ne fera pas tâche quand notre santé mentale vacillera, TRAUMA est votre écoute à ne pas manquer pendant cette période trouble.
L’album de DreyTalquor : Monkey3 – Sphere
Nous voici arrivés à la fin de cette série d’articles consacrés à nos albums préférés de ces dix dernières années. 2019 fut pour moi le feux d’artifice final d’une décennie riche en découverte et en nouveaux styles qui ont marqué au fer rouge l’industrie musicale.
Si vous êtes un bon élève de Granny Smith, vous savez que j’ai déjà établi mon top 5 de 2019. Et que Monkey3 s’était retrouvé à la première position. J’ai toujours tendance à vouloir prendre du recul quand j’établis mes bilans musicaux sur l’année venant de s’écouler, nous ne sommes jamais à l’abri de nouvelles découvertes ou de réécoutes d’albums qui nous paraissaient fades lors de nos premières écoutes. Avec Monkey3, le chef d’oeuvre est toujours bien présent. Leur dernier album Sphere reste toujours mon album préféré de la dernière année des 2010, et ce bien devant des Tool, des Cult Of Luna ou des Klone.
Sphere est un incroyable voyage interstellaire mélangeant prog, space, stoner et autres diverses influences du rock qui s’écoute d’une traite. Une odysée spatiale que je ne me lasse décidément pas d’écouter, tant même aujourd’hui, quand je pointe le bout de mon nez dehors dès que le soleil est couché, c’est cet album qui m’accompagne depuis sa sortie en Avril de l’an passé.
Alors encore une fois, un grand bravo aux helvètes de Monkey3, qui ont sorti ce qui est pour moi un des meilleurs albums nous invitant au voyage, qu’il soit physique ou spirituel.
L’album de Maxallica : Knocked Loose – A Different Shade Of Blue
Comme mes compères j’avais parlé de Knocked Loose déjà dans mon top de 2019 mais comment ne pas en remettre une couche tellement cet album mérite qu’on en fasse des tonnes.
Depuis ma première écoute de A Different Shade Of Blue, je savais que cet album allait terminer sur la plus haute marche du podium. Après un premier album ayant révélé Knocked Loose sur le devant de la scène, le combo a pris toutes les bonnes idées de Laugh Tracks en ajoutant une bonne dose de death metal et des ambiances à couper le souffle. Le résultat de tout ça est un album qui regorge de tubes de bout en bout et qui surtout permet à Knocked Loose de titiller un public plus large que celui des fans de hardcore bas du front ! A mettre dans toutes les oreilles si ce n’est pas déjà fait.
A cause d’un problème de carte d’identité/passeport je n’ai pas pu aller en Angleterre comme prévu à la fin de l’année afin d’assister à la tournée du groupe mais de ce qu’on m’a raconté cet album prend vie encore plus sur scène. Entre le single dévastateur « Mistake Like Fractures », la présence d’Emma de Dying Wish sur « A Serpent’s Touch » pour un duo qui sent bon le goudron qui tâche ou encore mon petit péché mignon « Denied by Fate », Knocked Loose a transcendé ses propres barrières sur cet opus pour mon plus grand plaisir.
L’album de Play To Die : Clément Belio – Patience
Si vous avez lu mon top 5 de 2019 (par ici si ce n’est pas le cas), vous savez déjà que Patience est mon album préféré de l’année dernière. Mais faisons un retour sur 2019 qui fut année excellente pour les sorties musicales. A tel point que faire le top 5 a été un calvaire. Pour faire simple toutes les sorties que j’ai écouté ont été bonnes ou très bonnes, à l’exception d’une petite déception. Je vous conseille donc, en plus de ceux des top 5 des rédacteurs de Granny Smith, les albums d’Arctic Sleep, Hypno5e, Tipper, ou bien encore le split Lume / Rezn.
Mais revenons sur mon album de l’année 2019, à savoir Patience de Clément Belio. S’il a fini à cette place, c’est parce qu’il a proposé dix morceaux, chacun dans un genre différent, mais gardant les même notions de calme et d’apaisement sur toute sa longueur. Variant du rock progressif aux accents djent au chillbeat en passant par le jazz rock ou la réinterprétation de morceaux classiques, le multi-instrumentiste a en plus rendu une oeuvre cohérente. En effet, l’album est uni par un thème subtilement caché à plusieurs endroits. Les voix, assez peu présentes, sont toutefois en ton avec l’oeuvre et proposent des harmonies magnifiques et travaillées. Et si vous vous penchez sur la composition (expliquée en partie sur sa chaîne youtube), vous vous apercevrez qu’elle est beaucoup plus complexe qu’à la première écoute. Pour finir, le mixage et la production sont excellents, surtout quand on sait qu’il a été auto-produit.
Je ne peux donc que vous recommander d’écouter Patience, petite pépite d’un peu moins d’une heure, dont vous ressortirez détendu et je l’espère enrichi.