Le power trio, c’est un formation que l’on retrouve souvent, et qui a la particularité d’être très efficace. Basse, guitare, batterie et en avant Guingamp. Mais avec l’Ombre du 8, on redistribue un peu les cartes, puisque la basse est remplacée par une seconde guitare. L’occasion de créer leur son envoutant, que l’on retrouve sur Session Nomade.
On avait laissé le trio Lyonnais avec un premier album de très bonne facture nommé Au delà sont les récifs. Et on sait qu’il est difficile d’enchaîner avec un deuxième album de qualité, mais force est de constater que le trio Lyonnais a su le faire. Au fil des 7 chansons, on est transporté avec leur ambiance particulière, qu’ils arrivent à créer avec facilité.
Mais leur force est de savoir créer plusieurs ambiances à travers leur album. Que ça soit avec « Avant l’été », où il flotte un parfum de route 66, de décapotable, de vacances, sur « Beauté Sauvage » où le ton est plus pesant, lourd, mais prenant. On retrouve bien évidemment l’idée de Western sur cet album mais aussi l’idée de traversée du désert avec « Mon âme soeur ». La volonté de créer des ambiances est importante pour l’Ombre du 8, tout comme la place des instruments.
Sur 7 titres, 2 sont des instrumentales, par envie du groupe, fervent défenseur des musiques où le chanteur est absent. « dans le temps ils mettaient des versions instrus sur les cd donc on ne va pas s’en priver puisqu’on en a envie »
Notamment avec « Icare », présente avec une partie vocale, mais aussi en instrumentale par choix :
« On l’aime beaucoup en version instrumentale, on l’a composée à la base en version instrumentale » m’a informé Lionel Rimbert, le batteur.
Session Nomade doit son nom à la rencontre impromptue du groupe avec un ingénieur du son Hollandais, qui pour se faire la main a enregistré un peu partout en Europe. Profitant d’une résidence de 3 jours du groupe, Jochen Smaal a donc été l’homme de cette session nomade. Les suiveurs du groupes reconnaitront « Part I » et « La Pesanteur » jouée maintes et maintes fois en live avant donc de les voir sur un album.
On vous recommande donc de jeter une oreille attentive à cette Session Nomade. De fort belle facture, elle confirme le talent du trio à transporter l’auditeur dans d’autres contrées. Par ailleurs, si vous n’avez pas encore écouté leur premier opus, foncez sans hésiter. Et si vous voulez plus d’informations sur le groupe, vous avez leur Site Internet, ou leur Facebook. Car on ne doute pas de votre envie de les voir en concert après la lecture de cette chronique.