Mercredi 28 mars 2116 université de San Francisco sur l’Azergue. Jennie Smith, surnommée Granny par ses élèves, va donner son cours sur la culture stoner/doom en Suède au 21ème siècle. Nos équipes ont pu suivre sa leçon, c’est un document exclusif.
I) Historique
Bon, asseyez-vous vite, on va parler d’un album très important de l’année 2017. Prenez des notes et ne me coupez pas la parole parce qu’il y a des trucs à dire. Monolord est un trio qui nous vient de Gotherburg ou Goteborg en VF, deuxième ville de Suède par sa population ou son économie. Pour information, le groupe Yuri Gagarin vient aussi de cette ville. Un groupe que vous écouterez en devoir maison. Pour le moment on va revenir sur le sujet du jour.
Ils se sont formés en 2013, année de sortie de l’album Hail To The King de Metallica. (Rires dans la salle). Plus sérieusement, Like Clockwork de QOTSA est sorti cette année. Ça vous renvoie à votre cours sur Josh Homme de l’année dernière. On retrouve Thomas V Jager à la guitare et au chant, Mika Häkki à la basse et Esben Willems à la batterie. Et non, Jager c’est pas de la bombe. Häkki n’est pas une naine non plus. Si vous continuez à faire des jeux de mots c’est une heure de Nickelback on est bien d’accord ?
II) Leur musique
On aurait très bien pu s’arrêter sur Empress Rising, leur premier album sorti en 2014, ou bien sur Vaenir sorti un an plus tard mais nous avons choisi, avec le corps enseignant, d’utiliser Rust comme objet d’analyse. La musique de Monolord se range dans le doom avec des traits sur le sludge. Je ne reviens pas sur ces genres, si jamais vous voulez plus d’info, utilisez mon mail d’enseignante. Les riffs sont gras et entraînants, la basse est boostée aux effets de type Fuzz, la batterie est au fond du temps et le chant est assez singulier de cette scène. On retrouve presque une sorte de cantique funèbre et sombre, parfait pour porter les idéaux du doom que sont la mort, la désolation, Satan etc.
Pourquoi avoir choisi le 3è album de leur discographie ? Parce qu’il va plus loin que ses prédécesseurs. En terme de production sonore. Le son est plus lourd, plus gras et ce, dès le morceau d’ouverture « Where Death Meets The Sea ». On est frappé par la guitare de Thomas Jager tel un uppercut de Mike Tyson. Ensuite, en terme de composition, on retrouve des structures riches et efficaces au possible. Notamment sur le morceau de clôture « At Niceae » dont le pont composé de l’unique guitare et d’un riff répété est d’une impressionnante qualité. Le tout pour repartir avec ce même riff, porté par la basse & la Batterie qui rendent le tout plus meurtrier et formidable.
Ce qu’on peut signaler c’est que le trio s’est associé avec des musiciens extérieurs pour agrémenter leurs compositions et les rendre plus riches. On peut parler des clavier sur « At Niceae » ou bien su l’intro de « Rust », avec cet orgue qui porte la voix avant que les instruments rentrent en piste et vous rentrent dedans avec la violence d’un 36 tonnes. On retrouve aussi du violon sur l’instrumentale « Wormland » qui est un petit bijou de doom. C’est lent sans être long, c’est rythmé, et la présence de la violoniste Salome Kent sur les 2 dernières minutes rajoutent une touche mélancolique et triste qui touchent au sublime.
III) Conclusion
Cet album est clairement une des pièces maîtresses de l’année 2017. Même les morceaux un peu moins forts que sont « Dear Lucifer » & « Forgotten Lands » restent d’un niveau tout à fait remarquable. Ils se sont inscrits comme étant un groupe phare de la scène doom avec cet album, portés également par des prestations en live de qualité. Si vous n’avez pas de questions je vous libère. On se retrouve la semaine prochaine et ne soyez pas en retard !