Muse est de retour, super, hourra, tapons dans nos mains et fêtons ensemble le retour du Muse faisant du Rock. Dans les faits cela aurait pu se produire comme ça, mais au final, l’ensemble est beaucoup plus timoré.
Afin de faire plaisir aux fans, et aussi pour se faire plaisir, le trio Anglais voulait retourner aux sources pour refaire des chansons jouables en live. Sur ce point, on ne peut qu’acquiescer quand on entend Reapers ou encore Psycho. Mais ce retour aux fondamentaux de leur réussite, c’est à dire des riffs lourds et efficaces, n’est pas pour tout de suite. Du moins, il est loin d’être majoritaire dans cet album.
Parce que Muse a distillé ses sonorités rock tout au long de l’album, tout en laissant place à la mixité qu’ils ont pu montrer dans leur 2 voire 3 dernières productions avec des claviers et autres sons tirés des années 80 pour Dead Inside. Claviers qui confirment que Muse s’est transformé en The Killers. Et tant qu’on se trouve dans les comparaisons, saluons Reapers, hommage à Rage Against The Machine, jusque dans la partie finale, qui ressemble à s’y méprendre à Freedom.
Au final, on reste sur notre fin avec ce « Drones ». Hormis la sensation que les Illuminatis-Reptiliens sont parmi nous et nous observent via des drones et que JFK est mort via un complot, cet album ne peut raisonnablement pas satisfaire un fan de la première heure du groupe. Si Matthew « Brian May » Bellamy essaye de faire chauffer sa guitare, l’ensemble reste trop plat, trop simple pour nous enthousiasmer.
Enfin, un mot sur la chanson finale de cet album. 2 minutes et 52 secondes de Bellamy, seul, qui se rattrape un peu d’avoir laissé ses collègues sur le devant de la scène. Du coup pas d’instruments, que du chant, avec plusieurs voix pour montrer que le patron reste Matthew.
Concluons sur une note positive. Cet album n’est pas à jeter. Bien au contraire. Mais n’en attendez juste pas trop. Oui certaines chansons sont bonnes, mais la globalité est moyenne. Dans un esprit de positivisme, dites vous qu’il n’y a pas de Dubstep sur « Drones » ce qui en fait un meilleur album que « The 2nd Law ».