La période de décembre correspond souvent aux cadeaux, à la bienveillance et à la gentillesse. Il est donc de bon ton d’être dans cette euphorie hivernale en parlant du nouveau single d’un groupe punching ball.
Greta Van Fleet. Un nom qui fait débat dans la communauté des fans de rock. Nous avons le camp des adorateurs du quatuor, défendant coute que coute leur créativité et leur fraicheur. De l’autre, les détracteurs qui affirment que GVF n’est qu’une énième copie de Led Zeppelin, que ça soit dans les riffs ou bien dans le chant.
En toute honnêteté, je me range du coté du second camp. Il est assez évident que Josh Kiszka, chanteur principal, possède une voix se rapprochant fortement de celle de Robert Plant. Le tout supporté par des instrumentations très blues rock comme celle du « Zeppelin de plomb ». Il était donc facile de taper sur ces jeunes gens, propulsés en tête d’affiche d’un renouveau du rock alors qu’ils se rapprochaient plus de la pâle copie que d’un vrai vent de fraicheur bienvenu.
Pourtant, quand on y regarde bien, la musique n’arrête jamais de s’inspirer de ses ainés pour progresser. Du coup, que Greta Van Fleet perce en réutilisant une recette déjà vue, ça ne devrait pas choquer les gens. C’est ici que la limite fine entre plagiat et hommage se situe.
Sur ses sorties jusqu’à présent, on avait l’impression que le plagiat prenait l’ascendant sur l’hommage, à tel point qu’on pouvait se questionner sur l’identité sonore du groupe. Et ce qui attirait les foudres des critiques, toujours prêtes à dégainer quand on ose toucher à des entités cultes telles que Led Zep
Nous arrivons en 2020 et les quatre garçons du Michigan décident de teaser leur second album prévu pour 2021. Un single nommé « Age Of Machine » est dévoilé, laissant poindre une vraie évolution positive dans leur création de morceau. On sait qu’avec l’âge, la maturité arrive. Un facteur que l’on ressent directement dans ce titre. Un riff assez stoner en intro, une voix beaucoup moins marquée Plant et un groove assez lancinant qui fonctionne parfaitement.
Les dernières deux minutes sont une totale réussite avec ce riff qui tourne en boucle, le batteur qui s’amuse, et ces petites variations jusqu’au final. On notera le clip assez riche en métaphores et allusions qui colle bien au thème des paroles. Avec ce titre, les frères Kiszka, qui sont 3 des 4 membres du groupe, réussissent parfaitement à nous teaser The Battle At Garden’s Gate qui arrivera en avril prochain. Il semblerait que GVF ait trouvé son identité, une belle idée si elle se concrétise sur ce disque.