Réussir à se faire une place dans le spectre musical n’est pas chose aisée tant l’offre dépasse la demande. Néanmoins, le plus dur reste de s’accrocher à sa place et de grandir sans se faire dépasser par les autres. C’est le défi qui attend Brutus avec son troisième disque Unison Life.
Avec son Nest, Brutus a conquis énormément de cœurs, chez les critiques comme chez les fans, confirmant la montée en puissance de la scène Post Belge avec Amenra ou Psychonaut pour ne citer qu’eux. Une des forces du trio réside en sa chanteuse/batteuse : Stefanie Mannaerts. Une femme aux talents multiples et dont la voix éraillée fait mouche, notamment quand elle part dans ses cris proches des complaintes.
Le titre War les a propulsé sur le devant de la scène et l’attente est forcément élevée autour d’Unison Life, prévu pour le 21 octobre prochain. Après deux premiers singles réussis, les Belges dévoilent Victoria, chanson évoquant la période entre enfance et adulte qui est un bouillonnement de questions et de doutes.
Sur la structure, rien ne sera forcément détonnant quand on est habitué à la musique de Brutus. C’est d’une efficacité confondante et le tout est porté par le chant prenant de Stefanie qui transmets ce qu’il faut d’émotions pour que le titre soit assez mélancolique.
Un titre qui est une ancienne nouveauté, puisque de l’aveu du bassiste Peter Mulders, le riff date de 2013 et n’a pu être utilisé que maintenant, pour Victoria. Une façon de revenir aux sources pour le trio qui cherche à faire évoluer sa patte sonore et sortir de sa zone de confort.
Avec les trois singles dévoilés, Brutus a frappé fort. Maintenant, il faut rester patient pour savoir si Unison Life fera mouche autant que Nest en 2019. Mais ça semble bien parti pour que les Belges consolident leur place dans le spectre Post mondial. Et si vous voulez mon avis, c’est une très bonne chose.