Il est de coutume, dans les Music Monday, d’aborder un single tout juste sorti ou bien de célébrer un anniversaire. Cependant, ici nous allons tordre un peu le cou aux habitudes en évoquant un titre d’un album, certes récent, mais qui ne comporte rien de particulier.
Parler de Devin Townsend est toujours compliqué tant la musique du Canadien part dans toutes les directions. C’est d’ailleurs ce qui fait sa force : toujours aller dans des directions qui surprennent l’auditoire, même si ce sont des endroits déjà évoqués par le passé. Le tout est de toujours suivre ses envies. Actuellement, Devin est reparti en solo et ce, depuis 2016 après la mise en pause du Devin Townsend Project et l’album Transcendence.
Un disque qui sera plutôt bien reçu mais ce qui va nous intéresser ne se trouve pas sur la tracklist officielle mais celle de l’édition deluxe comportant des démos. On retrouve un titre qui nous intéresse ici : Celestial Signals. Une chanson assez épique, typique de Devin Townsend avec des couplets en chant clair très beaux et un refrain plus puissant pour appuyer le propos.
Un morceau somme toute plutôt bon et qui aurait pu rester en sa qualité de démo mais le père Townsend s’est distingué par trois albums sortis en un an, le dernier étant Lightwork, disponible de partout depuis début novembre. Parmi les 10 pistes on retrouve un certain Celestial Signals, qui fut d’ailleurs ma première rencontre avec ce dernier. Depuis, il vit sans payer de loyer dans mon cerveau.
Il est intéressant de noter les différences entre les deux versions. Déjà, la production est plus aérienne et lumineuse sur Lightwork, aussi, le refrain s’est vu modifié. Si ce qu’on retrouve sur Lightwork était déjà présent sur la démo, il prend une place centrale dans l’entité la plus récente du morceau.
Oh, when all we do Cries out with all that's true Never regret for a minute Now all is new
Cette partie est, à mes oreilles, grandiose. Le chant de Devin y est puissant et majestueux, porté par un riff d’une efficacité redoutable. Il m’est impossible de rester impassible quand arrive ce refrain et je n’hésite pas à péter une corde vocale ou deux en essayant de tenir la cadence avec le père de Ziltoid. Malheureusement, je n’ai pas son talent.
On est presque dans un épisode du Passage des amis de Soundbather à travers ce Music Monday, mais parfois, il faut savoir parler d’un morceau marquant, quand bien même il répond pas aux canons habituels de cette série aux 166 épisodes. De quoi envisager un petit renouvellement et rafraichissement des MM, et surtout l’occasion d’évoquer des albums qui, parfois, n’arrivent pas à décrocher une chronique entière sur le site mais qui mérite quand même qu’on les salue pour leur qualité. Lightwork est dans ce cas de figure, si vous appréciez le travail de Devin Townsend, alors aucune surprise vous attend. Et Celestial Signals n’est pas le seul titre avec un refrain accrocheur, mais il serait batard de tout vous spoiler.