Cela fait bientôt 3 ans que Phanerozoic II : Mesozoic – Cenozoic est sorti, et il est peu de dire que les Allemands sont attendus au tournant, tant le disque aura conquis l’entièreté des scènes progressives et Metal. La suite sera-t-elle à la hauteur ?
Que pouvons-nous ajouter sur The Ocean qui n’a pas encore été dit ? Formation majeure du Post Metal à tendance Prog et fondateur de l’excellent label Pelagic Records, le groupe a toujours désiré nous emmener voyager au travers de leurs concepts albums nous parlant des croyances humaines ou encore de leur sujet phare : la géologie. En effet, 3 disques traitent de ce dernier : Precambrian et les deux parties de Phanerozoic.
La construction d’univers a toujours été l’un de leurs points forts, chaque disque ayant sa personnalité et ses apports singuliers, tout en gardant leur style propre. Sur le dernier album en date notamment, les claviers étaient bien plus mis en avant qu’à l’accoutumé. On se rappelle bien évidement de ce choix de second single avec Oligocene, piste fleurtant avec l’Ambiant qui a eu le mérite de surprendre toutes les attentes, débarquant juste après le majestueux et impétueux Jurassic / Cretaceous.
Alors aujourd’hui en 2023, nous sommes en droit de nous poser cette question : que pouvons-nous attendre de The Ocean ? Et bien, nous avons un début de réponse à cela, leur nouveau morceau, Preboreal, étant fraichement arrivé la semaine dernière, les claviers débarquant dès l’introduction venant tout de suite nous faire comprendre que la direction prise avec l’album précédent semble se confirmer.
On y remarquera aussi une absence totale du chant crié de Loïc Rossetti, privilégiant ici son registre clair, tout en déclamant des paroles nous poussant à l’introspection. Un long build-up de quelques minutes, comportant même une partie centrale parlé accompagné d’un doux chant féminin et de cor, pour au final exploser sur son climax.
Malgré ses qualités flagrantes et sa production soyeuse, Preboreal nous laisse une certaine sensation de frustration sur sa fin. Est-ce dû au manque d’éléments gutturaux ? À son atmosphère dépeinte par ses claviers enivrants ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a le mérite d’attiser notre curiosité pour le futur album à venir dans les prochains mois. Sera-t-il à la hauteur des précédents ? Seul l’avenir nous le dira, mais connaissant le bagou de la formation, nous pouvons leur faire confiance.