Après 2 premières éditions plutôt tranquilles, on va partir dans un registre un peu plus violent avec un groupe Suédois qui ne fait pas du stoner, mais qui a inventé un genre par son inventivité et son avant-gardisme. Et comme ils passent ce dimanche au Transbordeur de Villeurbanne, l’occasion est toute trouvée pour vous parler de Meshuggah.
Formé en 87, le quintet n’est que 4 pour la sortie de son premier album, Contradictions Collapse. C’est à partir de 92 qu’un deuxième guitariste arrive, ne laissant à Jens Kidman que le chant. L’album qui nous intéresse sort en 2002, se nomme Nothing, et a la particularité d’avoir été enregistré sans bassiste attitré, les 2 guitaristes se partageant le travail. Suite à la décision de jouer au festival Ozzfest cette année là, Nothing n’aura que 2 jours de mixage et 1 jour de mastering. Parce que rester des mois dans un studio, à quoi ça sert finalement ?
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Il faut donc remettre les choses dans leur contexte. Aujourd’hui, le Djent est un genre prisé des metalleux, notamment sur Internet, car il allie groove, violence, chant intense. Mais si de nombreux groupes ont explosé dans les dernières années, ils doivent leur salut aux créateurs du genre, Meshuggah. Il y a 14 ans, Fredrik Thordendal & Marten Hagstrom expérimentaient de jouer avec une guitare 8 cordes pour la première fois. Bien que la première version de l’album soit enregistrée avec des guitares 7 cordes accordées très bas, la version remasterisée de 2006 a vu les 2 guitaristes utiliser les 8 cordes pour ré-enregistrer les parties de guitare.
On retrouve le chant caractéristique et sauvage de Jens Kidman et surtout la batterie de Tomas Haake qui est au-delà du réel. Le mot machine ne suffit pas à le décrire, tant on reste bouche bée devant ses parties de batterie, et surtout devant le fait qu’il arrive à retranscrire ça en live à la perfection. Sans eux, tout un pan de la musique extrême n’existerait pas, ou, serait beaucoup plus confidentielle.
« Rational Gaze » est un des morceaux les plus emblématiques du groupe avec « Bleed » sortie elle en 2008 sur ObZen. Si les Suédois nous arrivent en contrée Lyonnaise, c’est pour promouvoir leur huitième album nommé The Violent Sleep Of Reason, qui s’est enregistré en conditions live. Surement en quête d’un nouveau challenge. En tout cas, j’espère qu’on se retrouvera au Transbo dimanche, histoire de perdre nos oreilles, nos nuques, nos têtes, nos vies en somme.