Aujourd’hui, Music Monday célèbre le passage à la saison que tout le monde déteste : l’automne. Et quoi de mieux qu’un bon retour à l’adolescence pour faire un enrobage de qualité.
Le Canada & le Pop Punk c’est un peu comme l’automne et la saveur citrouille. C’est incontournable. Simple Plan, Sum 41 et donc, Billy Talent. Formé en 1993, c’est d’abord sous le nom de Pezz que le quatuor fait ses marques. Changement de nom forcé en 99 suite à la découverte d’un groupe américain du même nom. En hommage à un personnage du livre Hard Core Logo de Michael Turner, le groupe devient Billy Talent.
S’en suit un premier album, éponyme, en 2003 qui connaîtra un succès auprès des critiques. 3 ans plus tard sort le numéro 2 qui sera un véritable carton… au Canada. Le numéro 3, qui sort en 2009, sera un peu moins mémorable. Toujours sur sa série d’un album tous les 3 ans, les Canadiens sortent Dead Silence, qui sera une réussite tant commerciale que vis à vis de la critique. Leur 5e opus sortira en 2016 et sera le premier sans leur batteur, Aaron Solowoniuk, qui doit se soigner d’une sclérose en plaque. Fort heureusement le groupe tient encore la route. Bien qu’il est toujours drôle de voir des quarantenaires faire de la musique labellisé « pour adolescents ». Mais bizarrement, en live ça tient encore très bien la route, contrairement à certains de leurs collègues de la même vague.
On va revenir en 2006 pour Billy Talent II. Sur la tracklist on retrouve le classique « Red Flag » mais surtout le titre qui nous intéresse : « Fallen Leaves ». Intro de guitare très reconnaissable puis direct les paroles du refrain. Et ce dernier rentre dans la catégorie des « On doit le hurler à chaque écoute ». Au cas ou, on vous met les paroles, parce qu’un karaoké gratos ça fait toujours plaisir. Et puis surtout vous comprendrez pourquoi on a choisi cette chanson pour l’automne… Mais est-ce que c’est bien le sujet du morceau ?
In a crooked little town they were lost and never found
Fallen leaves, fallen leaves, fallen leaves on the ground
Run away before you drown, or the streets will beat you down
Fallen leaves, fallen leaves, fallen leaves on the ground
Alors qu’on pourrait penser à une simple envolée sur des feuilles mortes, l’histoire est plus subtile. La chanson se passe à « Pigeon Park », un lieu de Vancouver réputé pour ses junkies qui se réunissaient pour se droguer. D’ailleurs le sol bétonné est décorée de feuilles mortes, ce qui laisse penser que cela a inspiré le groupe. Toute cette chanson parle d’addiction aux drogues et à la vie infernale que ces dernières provoquent. Le « Fallen Leaves » qui peut aussi faire référence aux corps des drogués qui tombent, dans la rue, morts, seuls car la drogue les a isolés. Une chanson bien plus triste qu’elle en a l’air pour une saison dégueulasse qui s’amorce. Bienvenue dans l’automne.