Cela n’aura échappé à personne. Ce 10 Janvier 2020, le monde musical fut marqué au fer rouge par l’annonce du décès de Neil Peart, talentueux batteur et parolier de Rush. A l’instar de mon ami Tolol, je voulais moi aussi écrire quelques mots pour remercier le musicien.
Rush est un de ces groupes dont on a tous entendu parler une fois, même sans avoir écouter un morceau d’eux. L’influence des canadiens est telle que la scène rock actuelle en serait profondément changée sans la discographie des musiciens de l’Ontario.
J’ai découvert leur œuvre via cette chanson, que je vous partage aujourd’hui. Comme beaucoup de personnes de mon âge, ce fut via un des jeux de la licence Guitar Hero. « The Spirit Of Radio » était une des chansons de fin du jeu, donc réputée assez ardue à jouer. Bien que j’étais concentré à essayer de rentrer un maximum de notes de couleurs pour le scoring final, je ne pouvais m’empêcher de rester bouche bée sur ce que j’écoutais. La voix cristalline de Geddy Lee, ses cavalcades de basse en concordance totale avec le jeu de Neil Peart, le tout sublimé par les harmonies d’Alex Lifeson… Ce fut pour moi ma première claque musicale de la part d’un groupe de rock progressif.
Le groupe nous dépeint dans cette chanson une sorte de lamentation du système des radios de l’époque, où celles-ci préféraient opérer un changement pour avoir du contenu plus court et plus mainstream sur leurs ondes, délaissant les libertés expérimentales des années précédentes. Ce que Rush continuait d’entreprendre avec l’album dont « The Spirit Of Radio » servait d’introduction. Permanent Waves est un petit bijou de rock progressif, où les artistes s’essaient au mélange de plusieurs styles, notamment au reggae. Ce qui marquera le reste de leur discographie. Un album tout particulier pour Rush, qui va fêter ses 40 ans cette année.
Et pourtant, je me dois de me confesser. Rush ne fut jamais un coup de cœur total dans mon évolution musicale. Ce n’est que plusieurs années plus tard que je me suis re-penché un peu plus sur les autres classiques du groupe. En écoutant des œuvres comme 2112 ou Moving Pictures, oui je prenais mon pied. Mais mes premiers amours du rock progressif étaient déjà pris, par des groupes comme Pink Floyd, Jethro Tull ou encore Yes. Pourtant, je sais que sans mon écoute de « The Spirit Of Radio » je n’aurais sans doute jamais eu cet amour pour le rock progressif. Rush m’a fait découvrir tout un pan musical que je ne connaissais pas, mais trop goulûment, je suis parti vers d’autres horizons sans vraiment prendre le temps de décortiquer et de savourer pleinement ce que les canadiens nous ont apportés.
Je me dois de leur reconnaître leur talent, et l’influence qu’ils ont eu. Rappelons que leurs œuvres ont pas mal encouragés de jeunes musiciens de l’époque à se lancer dans la musique, ce qui donnera un florilège de groupes qui évoluent avec nous aujourd’hui. C’est donc pour tout ça, que même sans avoir été fan de Rush, la perte de Neil Peart m’a beaucoup affecté. En plus d’avoir écrit les plus beaux textes du groupe, c’était aussi un batteur sans précédent, qui a changé la façon de jouer de son instrument. Nous avons perdu un grand monsieur de la musique.
Alors je finirais mon écrit là dessus. Rendez hommage à ce grand musicien qu’était Neil Peart. Écoutez 2112, écoutez Permanent Waves, écoutez Moving Pictures, écoutez A Farewell To Kings. Plus globalement, écoutez du Rush encore plus qu’à votre habitude. Le groupe s’en est allé, mais leur marque sur la musique et leur héritage ne sont pas prêts de nous quitter.