Tu as fais le choix de la pilule bleue. Tu as eu envie de repartir dans le passé. Bienvenue. C’est Tolol qui va te narrer cet univers.
Kadavar est un groupe incompréhensible. Je suis incapable de dire s’ils sont géniaux ou si ce sont des escrocs finis. Chaque album fait pencher mon cœur d’un coté ou de l’autre de la balance. Et c’est pareil pour leurs shows lives. Ils peuvent être les meilleurs du monde et un mois après ça devient quelque chose de fade. Le vrai groupe sur courant alternatif, n’en déplaise à AC/DC.
Néanmoins, je garde un attachement envers le trio Allemand. Je garde toujours un œil attentif dès qu’ils annoncent une nouvelle sortie. Qui plus est quand elle est accompagnée d’un départ en indépendant. En effet, Kadavar a lancé son propre label nommé Robotor Records. C’est sur ce dernier que sortira en octobre prochain The Isolation Tapes, leur 6e album. Un an seulement après un For The Dead Travel Fast qui m’avait laissé sur ma faim.
Si le trio reste fidèle aux années 70, ils sont allés piocher dans un autre courant musical pour ce premier single. Au placard les grosses guitares et les riffs saignants, bonjour le piano et l’ambiance sucrée de la pop. « Everything Is Changing » porte très bien son nom tant on est décontenancé par ce que propose Kadavar. On est plus proche du Tame Impala que des anciennes sorties de Lupus et ses compères. Il faut dire que ce dernier explique très bien ce changement de son :
The time of isolation has been a very intimate one that would not invite to write another hard rock album just like that. At home I wasn’t looking for loud guitars or walls of sound: everything turned quiet, both inside and outside, until sound almost disappeared. I would start listening to things I usually wouldn’t, like water drops, steps, birds or wind… So we started recording out of this new mental state, we would use loops for the very first time or play around with sounds we have never used before, resulting in a trip through our minds that captured these special times where everything was changing
Christoph « Lupus » Lindemann, chanteur de Kadavar
Est-ce une mauvaise chose ? Pas foncièrement. C’est sur que les fans de la première heure seront décontenancés par ce virage radical. Mais il ne faut pas oublier que les musiciens doivent d’abord penser à eux avant de penser aux fans. Et qu’ils écrivent ce qui leur plaisent avant tout. Il n’est pas impossible que Kadavar revienne à ses premiers amours fuzzés dans quelques années. Mais cette crise du COVID & le confinement font naître des envies d’ailleurs chez les artistes.