S’il existe bien un pays capable de fournir des groupes tous aussi talentueux les uns que les autres, c’est bien la Suède. Du Punk Hardcore au Stoner en passant par le Métal, le pays du meuble en kit regorge de groupes plus ou moins connus pour faire vibrer nos tympans. Aujourd’hui, il va s’agir de Skraeckoedlan, qui signifie « dinosaure » dans la langue d’ABBA.
Alors Skareckoedlan c’est l’histoire d’un groupe que tu découvres par hasard, et dont tu tombes follement amoureux. Au détour d’un riff surpuissant, tu te dis qu’il faut que t’écoutes l’album. Puis tu l’écoutes une fois, deux fois, dix fois, et tu savoures chaque ostinati provenant des guitares, tu prends le son de la basse en pleine tronche, et enfin, tu apprécies le jeu du batteur qui fait exactement ce qu’on lui demande, sans fioritures, mais avec beaucoup d’efficacité.
Ce groupe est loin d’être de faire de la figuration puisqu’ils ont tourné avec Orange Goblin, Truckfighters ou encore Kylesa. Une trajectoire rappelant les Norvégiens de Kvelertak, qui eux ont eu la chance de tourner avec Gojira et Mastodon en même temps. Et autre point commun, leur langue natale est celle utilisée dans leurs chansons. Suédois pour Skraeckoedlan et donc Norvégien pour Kvelertak. Mais c’est à peu près tout. Car si Kevlertak a envie de te décapiter avec des chansons pleines de rage et d’entrain, Skareckoedlan instaure un univers bien à lui, avec des petits riffs discrets mais terriblement efficace comme dans « Odjuret », ou bien l’emploi de choeurs et de claviers qui sur « Flod », rendent le tout très aérien et assez fort.
Sur Sagor, le groupe laisse aussi place aux chansons de type instrumentales, qui sont au nombre de 4, avec notamment, l’excellente « Squidman ». Autre chanson très intéressante, « El Monstro », qui malgré son nom hispanique, est bien chantée en Suédois, et effectue une montée en puissance avec tout d’abord une voix féminine au chant, puis après le pont, le retour de Robert Lamu, chanteur/guitariste qui vient apporter une puissance à la chanson. Le tout se terminant par le riff principal, qui est comme dans toutes les autres chansons, d’une efficacité redoutable.
La puissance de la partie instrumentale est accentuée par une basse ultra lourde, qui est agrémentée d’effet, ce qui lui permet de se confondre avec les 2 guitares. Au final, avec leur 2ème album, Skareckoedlan vient de faire très mal dans le paysage du Stoner mondial. Entre Red Fang, Mastodon et Black Sabbath, les dinosaures Suédois vont faire extrêmement mal dans les années à venir, et on est prêt à parier qu’ils vont exploser dans les années à venir. Après Ghost qui avait fait mal avec leur Meliora, le titre d’album de l’année va peut être aller chez un autre groupe Suédois.