The Flaming Lips…qui d’autre qu’un étendard du psychédélisme pour reprendre cet incroyable concept-album qu’est Sgt Peppers’ Lonely Hearts Club Band ?
Le groupe a pour habitude de surprendre par ses arrangements psyché, ses voix décalées, et jouit d’une très bonne réputation.De plus, la présence de nombreux invités de divers horizons est encore une fois une grosse surprise : Maynard James Keenan, My Morning Jacket, Miley Cyrus (…), ou encore Moby pour les plus connus.
Louable tentative de la part des Sooners (c’est le surnom des habitants de l’Oklahoma, ne me remerciez pas…) , mais force est de constater que cet album est une mascarade. Il parait évident de prime abord que reprendre un des albums les plus appréciés de l’histoire de la pop est un sacrilège, mais après tout, ça se tente : Joe Cocker avait réussi à sublimer With A Little Help From My Friends.
Car malgré l’espèce de déni des Fab Four autour du principe de « concept-album », force est de constater que cet album jouit d’une unité et d’un caractère iconique qui force le respect. Comme une force invisible qui dissuaderait automatiquement qui que ce soit de modifier quoi que ce soit. Et pourtant, les Flaming Lips ont osé. Les cons, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait. Et même dans mes pires cauchemars, je n’avais jamais osé imaginer ça.
L’album s’enfonce d’entrée de jeu dans un son déplorable aux accents psyché/électro forcés : à la première écoute, j’ai vraiment cru que mon casque audio avait un problème. Je vous jure que je n’invente rien. Les chansons sont martyrisées, les « arrangements » sont un véritable supplice, c’est crade, kitsch et insultant, et il est parfois difficile de reconnaitre avec certitude un morceau avant le refrain. Bien évidemment, l’apport de Miley Cyrus n’arrange pas les choses, qu’elle retourne se dénuder sur sa grosse boule.
Vous l’aurez bien compris, c’est plus une erreur qu’un album que viennent de commettre les Flaming Lips, et si le temps n’a pas d’emprise sur le joyau des quatre Scousers, il inscrit clairement les Lips dans le passé, du côté kitsch et daté. Pourtant, Sgt Peppers’ Lonely Hearts Club avait déjà 16 ans quand les Ricains ont fondé leur groupe. Putain d’horloge biologique.