Julien Josselin, connu sur les Internets du nom de Julfou, a fait un Vine, avec pour seule phrase « C’est marrant la relativité du temps parce que 6 secondes ça peut être long » et en ne faisant rien d’autre, réussissant à faire paraitre 6 secondes plus longues que d’habitude sur Vine. Pourquoi je vous parle de ça? Parce qu’il va être question de relativité du temps, à notre échelle bien entendu, avec le concert d’Uncle Acid & The Deadbeats.
Avant de retrouver le quatuor Anglais, il fallait qu’on se frotte aux Suédois de Spiders. Stoner rock avec une voix féminine, il ne m’en fallait pas plus pour faire le parallèle entre ce groupe et Lucifer, autre formation Suédoise de la même mouvance, à la différence qu’il manque des ambiances dans Spiders. Lucifer, par le biais de la chanteuse Johanna Sadonnis, arrive à créer une ambiance limite malsaine, mais très bien réussie. Hors Spiders manquait d’une ambiance pour que leur set soit complètement réussi. Rassurez-vous, leur prestation fut de très bonne facture, avec une mention spéciale aux costumes, sûrement empruntés au groupe légendaire ABBA.
Après 40 minutes d’un stoner rock simple mais efficace, voici la tête d’affiche, Uncle Acid & The Deadbeats. En tournée pour promouvoir The Night Creeper, leur 4ème album, la bande de Kevin Starrs a envoyé du lourd d’entrée de jeu avec l’efficace « Waiting For Blood ». Et puis le concert s’est déroulé sans accroc, pendant 1h20, rappel compris. Musicalement rien à dire, c’était bien, mais c’est à partir de là qu’on en revient à notre introduction. Car la qualité était là, mais on ne pouvait s’empêcher de trouver ce concert redondant. Ce qui au final fait perdre de l’efficacité aux chansons du groupe.
À titre de comparaison, Earthless, groupe de stoner instrumental passé en mai dernier à l’épicerie Moderne, a joué le même temps qu’Uncle Acid. Pourtant, du début à la fin, le show fut une véritable gifle. Car leur musique est pleine de rebondissements, malgré l’absence de chant. Puissance musicale, scénique, sonore. Earthless avait montré qu’ils étaient les patrons. Pour revenir sur Uncle Acid, malgré un set bon, je me répète mais c’est quand même essentiel, il manquait de variété, de folie. Et c’est dommage, car on est passé proche d’un excellent concert. Au final il reste de bonne qualité, ce qui est déjà bien, on est d’accord.