Afin de bien démarrer 2021 pour mon premier Vendredi Warzone de cette nouvelle année (déjà ma troisième rentrée pour cette chronique), je vous emmène en West Virginia (« mountain mama ») pour qu’on parle ensemble de Left Behind !
Ma découverte de Left Behind date de 2017 quand Spotify décide au détour de mon Discover Weekly du lundi de me mettre le morceau « Sweetness of Nothing » de leur album Blessed by the Burn dans les oreilles. A l’époque signé chez Unbeaten Records, le combo a depuis signé chez Pure Noise Records et rien que ça doit vous donner envie d’écouter le groupe.
Left Behind c’est un peu ce groupe qui n’arrive pas à se décider entre son amour du metalcore du début des années 2000 et sa flamme récente pour le sludge et le stoner. Cela donne donc du gras, avec du gras et une surcouche de beurre afin de faire passer la violence de manière encore moins subtil. Si Crowbar avait fait un gosse avec The Acacia Strain, il ressemblerait définitivement à Left Behind. Ce n’est pas toujours très original dans l’exécution final mais les thèmes abordés par Zach Hatfield (chant) sont vraiment très intéressant dans le genre. L’univers est presque plus sombre dans les paroles que musicalement, on navigue entre les problèmes personnels du frontman – notamment le titre « Staring at the Sun » qui parle du décès de son ex-petit ami des coups de son père, un moment pas facile – et un discours beaucoup plus politique !
Si vous souhaitez vous lancer dans le groupe je préfère vous pousser vers le petit dernier en date, Outside the Body, plutôt que Blessed by the Burn notamment car la production est bien meilleure, l’adéquation entre sludge et metalcore plus souple et au final les titres meilleurs.